Un jour, un plan de licenciement dans une entreprise américaine de la tech. C'est cette fois au tour de Salesforce, qui a annoncé mardi le licenciement de plusieurs centaines d'employés.
L'époque de la croissance à tout prix et des résultats records presque chaque année semble belle et bien révolue dans le monde de la tech. Si l'éditeur de logiciel ne licencie pas dans les mêmes proportions que Meta ou Twitter, cette décision s'inscrit dans un contexte plus large d'ambitions revues à la baisse pour les géants des nouvelles technologies.
Le cas de Salesforce
La situation financière de Salesforce ne semble pas aussi préoccupante que les autres entreprises qui l'accompagnent dans cette tendance générale à la réduction de personnel. Mais l'arrivée d'un nouvel investisseur au capital de cet éditeur de logiciel ainsi qu'un audit interne a pointé le besoin pour l'entreprise de réduire ses coûts de fonctionnement. Devant un panel d'investisseurs, la directrice financière de l'entreprise a annoncé viser un revenu opérationnel de 50 milliards de dollars à l'horizon 2026, et une marge de 25 %.
Un résultat qui ne pourrait, selon les décideurs, être atteint que par une réduction des coûts. À commencer par le plus évident d'entre eux, les salaires. Ce plan de licenciement, cependant, n'est pas réellement comparable à d'autres acteurs du secteur qui ont licencié en masse ces dernières semaines. L'entreprise, sans donner de chiffre exact, assure que moins de 1 000 employés ont été licenciés, alors que son effectif total atteint 73 000 personnes.
Des entreprises innovantes et à part ? Plus vraiment
Cela fait des années de croissance ininterrompue que des entrepreneurs géniaux révolutionnent le monde de la tech chaque année, justifiant des fortunes toujours plus colossales et aucun partage des richesses avec leurs travailleurs. Avec la même justification que les entreprises qui existent depuis des décennies : ce sont les investisseurs qui prennent tous les risques, pas les employés. À part celui de signer dans une entreprise de la tech où, passées les portes du conseil d'administration, tout siège est éjectable, et chaque employé à la merci d'un mauvais trimestre.
L'image d'entreprises à part et innovantes des géants des NTIC s'est définitivement estompée et, se rendant compte qu'un business model basé sur une croissance infinie n'est pas tenable dans un monde fini, les voilà qui rentrent dans le rang. Et désormais, comme dans tout grand groupe, ce sont les salariés qui paient les mauvais résultats financiers.
Source : TechCrunch