Dans une lettre adressée à l'équivalent britannique de la Cnil (baptisée ICO), Peter Fleischer, le responsable chargé des questions de confidentialité de Google annonce que la firme détient encore certaines données personnelles recueillies lors du passage des Google cars dans les rues du pays. Il précise : « Au cours des derniers mois, Google a passé en revue l'ensemble des disques utilisés pour Street View afin d'en faire l'inventaire. Ce contrôle comprend l'inspection physique et un nouveau scan de centaines de supports ».
Google tient également à présenter ses excuses pour avoir conservé ces informations sans aucun consentement des personnes concernées. Le groupe ajoute qu'il mène actuellement une série de vérifications portant sur de nombreux supports de stockage ayant été utilisés pour le service Street View. Dans ce cadre, Google indique qu'il compte notifier aux autorités concernées la nature des données qu'il détient encore. A ce titre, Le Figaro estime que la CNIL a également reçu une telle missive de la part de Google.
Cette réaction de Google n'est pas non plus anodine. L'ICO (Information Commissioner's Office) a récemment décidé de rouvrir l'enquête concernant la société américaine. Elle rappelle d'ailleurs que ces informations n'auraient jamais dû être collectées et que « cette erreur de suppression est préoccupante ».
De son côté, Google plaide une nouvelle fois pour l'erreur et invoque la clémence des autorités. Pour rappel, la firme avait déjà adopté cette stratégie au début de l'affaire malgré les conclusions de la FCC américaine. Pour Google, un « bout de code » avait été inséré accidentellement dans le système permettant de recueillir les informations.
Pourtant, la FCC avait estimé, après enquête interne, qu'un employé de Google avait utilisé une partie de son temps alloué au développement de projets annexes pour écrire ce programme. Il aurait ensuite pris soin d'avertir les responsables du projet Street View afin qu'ils discutent des éventuelles conséquences de ce type de collecte sur la vie privée avec le conseiller juridique dédié aux produits. 7 autres ingénieurs auraient ensuite revu le programme sans pour autant émettre de critique quant aux éventuelles conséquences d'une telle collecte...