Les plaignants estimaient par exemple que les constructeurs partenaires d'Android étaient obligés de mettre en avant les applications officielles de la marque (courrier, cartographie, vidéos). Le collectif demandait donc à ce que Google arrête de se servir d'Android pour imposer ses propres services.
L'Europe chercherait désormais à aller plus loin et enquêterait sur les pratiques de Google. Selon The Register, les concurrents du groupe américain lui reprochent de proposer un système artificiellement ouvert. Par exemple, si les constructeurs désirent avoir accès à des services comme Maps, ils doivent intégrer un ensemble baptisé GMS (pour Google Mobile Services). Ils doivent également réussir des tests de compatibilité et payer des droits auprès d'un centre certifié afin de pouvoir apposer le logo Android sur leurs terminaux.
Pour l'instant, l'Europe ne conduit pas d'investigations formelles mais pourrait être amenée à lancer une nouvelle procédure. Ce scénario n'est cependant pas évident car il arrive relativement régulièrement que les instances communautaires interrogent de la sorte les constructeurs.
Toujours est-il que les informations recueillies pourraient être utiles à l'Europe et servir dans le dossier lancé par le collectif FairSearch Europe. Ces derniers devraient également prendre appui sur une plainte en nom collectif lancée en mai dernier aux Etats-Unis par deux utilisateurs.
Les plaignants estiment que Google force les constructeurs tiers à intégrer et à proposer par défaut le moteur de recherche maison. Pour les parties prenantes au procès, il s'agit là d'une concurrence qu'ils jugent déloyale.