Google vient d'ajouter les requêtes de droit à l'oubli dans son rapport de transparence. Le 10 octobre 2014, c'est-à-dire quatre mois environ après le lancement de son formulaire de demande officielle, le moteur de recherche comptabilise près de 145 000 requêtes de déréférencement concernant 497 695 URL.
Le géant californien a accepté de déréférencer 41,8% des pages ciblées par les internautes européens. La société a également supprimé 51,5% des 89 168 pages que les Français souhaitaient voir disparaître des résultats de recherche. Avec 28 912 formulaires remplis, l'hexagone reste le pays européen qui dépose le plus de requêtes auprès de Google, devant l'Allemagne et le Royaume-Uni.
Le moteur de recherche donne aussi la liste des sites les plus concernés par les demandes de déréférencement. Au top 5, on retrouve Facebook, suivi de Profileengine, Youtube, badoo, et groups.google.com.
En mai 2014, la Cour de justice de l'Union européenne a tranché en la défaveur de Google dans une affaire qui l'opposait à un citoyen espagnol. La Cour a estimé qu'une personne peut demander à un moteur de recherche de déréférencer des pages Web la concernant, à condition d'avoir une raison valable.
La responsabilité de faire la balance entre droit à l'oubli et droit à l'information revient à Google. Dans la majorité des cas, ce n'est pas un problème, mais le groupe a parfois du mal à trancher.
Toutefois, les chiffres présentés dans le rapport de transparence sont infimes par rapport aux demandes de déréférencement provenant de titulaires de droits d'auteur. Le mois dernier, 4785 ayants-droit ont demandé le retrait de plus de 29 millions d'URL.