Le moteur de recherche souhaite mettre en avant ses propres services sur les appareils Samsung, quitte à payer plusieurs milliards de dollars pour y parvenir.
Google a réussi avec Android à dominer largement le marché des smartphones dans le monde. Mais cet avantage a été concédé au prix d'une liberté offerte aux constructeurs de placer leurs propres services sur leurs appareils.
Samsung a développé son propre écosystème d'applications alternatives à celles de Google
Samsung, premier vendeur de smartphones dans le monde, ne s'est pas fait prier pour développer ses solutions logicielles et bâtir son propre écosystème. On peut citer par exemple le Samsung Galaxy Store, boutique d'applications concurrente au Google Play Store, ou l'assistant vocal Bixby.
Samsung avait d'ailleurs créé sa propre surcouche Android, TouchWiz, bardée de modifications d'interfaces et de logiciels propriétaires qui changeaient profondément l'expérience utilisateur voulue par Google.
En 2014, les deux géants s'étaient entendus pour revenir à une interface plus proche de celle proposée par défaut sur Android, sans pour autant que Samsung ne renonce à ses applications et à ses services maison.
Google pourrait payer cher pour une place de choix sur les smartphones Samsung
Selon Bloomberg, Google souhaiterait aller plus loin et serait en train de négocier avec le constructeur sud-coréen un accord afin de placer ses services par défaut sur les smartphones Samsung à venir. On parle notamment d'une mise en avant pour le Google Play Store et d'un remplacement de Bixby par Google Assistant.
Interrogé sur le sujet, Samsung ne commente pas davantage mais indique que le groupe « travaille en étroite collaboration avec Google et d'autres partenaires pour offrir les meilleures expériences mobiles à nos utilisateurs ». Même son de cloche pour Google qui préfère vanter la liberté laissée aux constructeurs de proposer leurs propres services et applications.
Les discussions seraient toutefois bien avancées entre les deux acteurs. Si le montant reste un mystère, Bloomberg rappelle que Google paye des milliards de dollars chaque année à Apple pour être le moteur de recherche par défaut dans le navigateur Safari.
Si un tel accord se concrétise, il pourrait être à double tranchant pour Google. D'un côté l'entreprise renforcerait son offre de services mais cela pourrait constituer un argument supplémentaire en faveur des régulateurs. Ces derniers estiment que l'entreprise californienne abuse de sa position dominante sur le marché des smartphones pour imposer ses produits logiciels au détriment de ses concurrents.
Source : The Verge