À chaque génération de Nexus, Google choisit un nouveau fabricant. Après LG pour la cinquième itération, puis Motorola pour la sixième - avant qu'il ne se fasse racheter par Lenovo - la piste de Huawei se précise pour la septième. C'est ce qu'affirme l'analyste en chef Jiutang Pan de l'institut de recherche Shenzhen Huaqiang Electronics sur le « Twitter chinois » Weibo, confirmant une déclaration d'un responsable d'iSuppli en mars.
Le P8 contribue à ancrer Huawei dans le haut de gamme - Crédit : Huawei.
Le Nexus (7 ?) fabriqué par Huawei embarquera, selon l'analyste, un écran OLED Quad HD d'une diagonale de 5,7 pouces - contre 5,96 pouces pour le précédent Nexus 6 - et une puce Snapdragon 810 de Qualcomm.
En s'associant autour du smartphone Nexus, Google et Huawei feraient un gros coup. Le premier, éditeur du système d'exploitation mobile Android, profiterait de la dynamique du second, dont les ventes augmentaient de 26 % en début d'année selon IDC, alors que son plus gros partenaire, Samsung, reculait de 7 % et que le marché des smartphones au global reculait de 1 %. Huawei aiderait donc Android à surperformer le secteur.
Bon pour l'image de Huawei
Le groupe chinois donnerait ainsi un bol d'air à l'OS de Google, face à un Apple ragaillardi depuis qu'il s'est mis à vendre l'iPhone 6 avec succès en Chine. Sur ce marché d'ailleurs, Google utiliserait Huawei comme un cheval de Troie afin de reprendre des parts de marché à iOS, et de prendre pied dans un pays où il ne perce pas.De son côté, Huawei bénéficierait de l'aura de son partenaire, aura qui a déjà bien profité à LG par le passé mais aussi à Asus avec la tablette Nexus 7, et HTC avec la Nexus 9. Huawei est engagé depuis un an dans une vraie conquête de parts de marché dans les régions matures, en Europe et en Amérique du Nord - où il a plus de mal à percer en raison de la mauvaise image que son activité d'équipementier télécom lui procure.
Mais sur le mobile, Huawei démontre à chaque nouveau modèle - comme avec son dernier P8 - qu'il est capable de façonner un terminal digne de concurrencer les références du secteur, et pour un prix correct. L'enjeu pour le chinois est de contenir la montée de son concurrent local Lenovo, qui a la même stratégie de conquête, au même moment, et qui vient d'ailleurs de lui repasser devant dans les ventes de smartphones.
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