La Commission européenne a de nouveau Google en ligne de mire. L'institution considère que le géant américain est responsable de pratiques anticoncurrentielles avec son service publicitaire AdSense . Le géant de Mountain View encourt donc une nouvelle amende, que l'on imagine aussi salée que celles infligées en 2018.
Ce n'est un secret pour personne : Margrethe Vestager, la commissaire européenne à la concurrence, a fait de Google l'une de ses cibles de choix dans sa lutte contre les pratiques parfois contestables des géants du numérique. L'Union européenne serait sur le point de rendre une nouvelle décision lourde de conséquences pour Google.
Google imposait une exclusivité de sa régie AdSense
D'ici les prochaines semaines, comme l'indique Bloomberg, la firme de Mountain View devrait recevoir une nouvelle sanction antitrust d'importance.Dans ce nouvel épisode, l'Union européenne accuse Google de pratiques anticoncurrentielles relatives aux contrats AdSense, la régie publicitaire de la société américaine. La Commission reprochait à Google d'empêcher les sites web de faire appel à d'autres régies ou d'autres annonceurs en imposant une exclusivité de ses services, ou bien en imposant de franches limitations à la concurrence. Les sites internet n'avaient alors pas d'autre choix que de mettre en avant les publicités de recherche de Google, empêchant ainsi les annonces concurrentes de figurer à des positions avantageuses.
Concernant le montant potentiel de l'amende, il pourrait être inférieur à ceux des précédentes, puisque Google aurait collaboré avec la Commission et aurait déjà procédé à des modifications du programme AdSense.
Les condamnations s'enchaînent pour Google
En 2016, l'UE avait déjà reproché à Google d'entraver la concurrence pour les publicités en ligne. Mais l'entreprise américaine a récemment été doublement condamnée par les institutions européennes. En 2017, Google avait écopé d'une amende de 2,42 milliards d'euros pour avoir favorisé son propre service Google Shopping.Plus récemment, en juillet 2018, la firme a reçu une amende de 4,3 milliards d'euros (contre laquelle elle a fait appel) pour abus de position dominante en forçant les fabricants de smartphones tournant sous Android à pré-installer certaines de ses applications, pour bénéficier de la licence Play Store.