En plein procès, Google affirme que la politique antimonopole de l'UE "menace l'innovation"

Bastien Contreras
Publié le 14 février 2020 à 08h47
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La bataille juridique entre Google et l'Union européenne a véritablement repris. Alors que la firme américaine s'est vu infliger des amendes de plusieurs milliards d'euros depuis 2017, elle a entamé sa défense en brandissant l'argument de l'innovation et de l'intérêt des consommateurs.

Alors que Google a été déclarée coupable, à plusieurs reprises, d'abus de position dominante, l'entreprise a fait appel dans chacun des cas. Après avoir préparé ses arguments, elle a commencé à les présenter hier, devant le tribunal de l'Union européenne, à Luxembourg.

Google aurait dû renoncer à sa recherche d'innovation

Retour deux ans plus tôt. En juin 2017, la Commission décide d'infliger une amende de 2,42 milliards d'euros à Google, pour avoir profité de sa position pour favoriser son comparateur de prix, Google Shopping, au détriment des concurrents de ce dernier. Un montant record à l'époque, qui sera finalement battu un an plus tard par... Google.


Sans surprise, l'entreprise avait décidé de faire appel. Et dès le premier jour du procès, son avocat, Thomas Graf a dénoncé la politique menée par l'UE : « Si Google avait été confrontée à la décision de la Commission en 2008, elle n'aurait eu d'autre choix que d'abandonner ses technologies et ses designs innovants ».

La même défense qu'Apple

Cette ligne de défense, en revanche, ne semble pas tout à fait innovante. Elle reprend en effet un argument souvent mis en avant, et utilisé pas plus tard que le mois dernier par Apple. L'entreprise de Tim Cook dénonçait alors l'uniformisation des chargeurs, souhaitée par l'Union européenne, clamant qu'une telle manœuvre risquait de tuer l'innovation...


Mais si cette stratégie fait mouche, Google aura certainement à cœur de l'employer de nouveau. Car ce procès en appel n'est que le premier de la série en cours. Par la suite, la filiale d'Alphabet cherchera à contester l'amende de 4,34 milliards d'euros, infligée par la Commission européenne en juillet 2018 pour abus de position dominante sur son OS Android, puis celle de 1,49 milliard d'euros, datant de mars 2019, relative à ses pratiques anticoncurrentielles pour sa régie publicitaire AdSense.

Source : Business Insider
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Commentaires (10)
KlingonBrain

L’innovation ne justifie pas tout.

Il existe d’autres considérations qui sont aussi importantes, voir plus.

bmustang

des arguments trop communs de la part de google et qui reviennent souvent dans leur défense. L’autre argument de dire, c’est ce que l’utilisateur veut est totalement ridicule, l’utilisateur subit un point c’est tout et manque souvent de curiosité et de comparaison.

fawaz

Innovation comme … Stadia ??

stratos

non innovation comme acheter tous les petits dev pour tuer la concurrence

Blues_Blanche

Un monopole ne favorise pas la concurrence. Si google n’existait pas l’offre concurrentielle serait sans aucun doute plus large sur les marché que la firme occupe très majoritairement.
Cette firme ne mérite qu’a ce qu’on lui ferme définitivement notre marché (pour rester polis).

notolik

Non, comme Google+

OK je retourne au néant…

Popoulo

Non, comme Open Office en firewall/antivirus/antimalwares etc… l’innovation à la française quoi.

Popoulo

Encore un qui découvre le monde. Arrêtez de fricoter avec des licornes…

Popoulo

Mdr. Et attendre d’avoir des produits « made in UE » lol… jerry. Merci.

Blues_Blanche

Tu sais pourquoi Google et Facebouc n’existent pas en Europe ?
Car à l’époque de leur création il était considéré comme inconcevable / inacceptable de faire de l’espionnage de masse, de fichier les gens… Donc personne ne s’est lancé, contrairement à des pays comme la Chine ou la Russie.

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