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L'embargo américain sur la vente de certains produits stratégiques à la chine serait-il si simple à contourner ?

Après la décision de l'administration de Donald Trump d'inclure Huawei dans la liste des entreprises sous embargo, la firme chinoise a elle-même reconnu connaître de grosses difficultés d'approvisionnement. Mais quelques milliards de subventions de la part du gouvernement de Beijing auraient finalement permis de contourner cet embargo.

Pourquoi Huawei est-elle sous embargo ?

À l'instar d'autres entreprises chinoises du secteur des nouvelles technologies, les activités de Huawei sont toujours accompagnées d'un fort soupçon d'inféodation au parti communiste Chinois, et généralement d'espionnage au profit de ce dernier. C'est cet argument, couplé à une guerre commerciale plus ou moins ouverte entre la Chine et les États-Unis, lancée par l'administration Trump en 2018, qui a fini par affecter Huawei.

Ainsi, l'entreprise est ajoutée en 2019 à l'« export control list », ce qui interdit, entre autres, aux entreprises américaines de lui vendre certains produits, à commencer par les puces indispensables à la plupart de ses activités. Une décision terrible pour Huawei, dont le P.-D.G. Guo Ping avait reconnu qu'elle créait d'énormes difficultés.

Alors, l'année dernière, Huawei a reçu 30 milliards de dollars de subvention du gouvernement chinois pour lui permettre de lancer sa propre production de puces électroniques. C'était du moins l'objectif annoncé.

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Huawei aurait trouvé un moyen de contourner les sanctions

Car, selon un rapport du journal Bloomberg, si l'entreprise a bel et bien acheté deux usines et a lancé la construction de trois autres dans cet objectif, il n'est pas vraiment certain que celles-ci servent effectivement à produire ces puces. Un détail au moins laisse penser cela à l'association de l'industrie américaine des semi-conducteurs : aucune de ces usines ne semble prendre un nom qui soit lié à Huawei.

Car si l'« export control list » empêche aux entreprises américaines de vendre des produits à Huawei, elle n'est pas généralisée à toutes les sociétés chinoises. Et pour Bloomberg, l'objectif de ces nouvelles usines, en tentant d'éviter d'être affilié à Huawei, est surtout de contourner l'embargo pour se fournir en différents produits et technologies américains, avant de les transférer par la suite à l'entreprise blacklistée. Un simple tour de passe-passe, donc, mais il est désormais largement probable que l'administration américaine, au minimum, enquête sur la question… et au pire, durcisse encore le régime de sanctions commerciales à l'égard de la Chine.

Sources : Bloomberg, Reuters