La Première ministre britannique ne souhaite pas suivre les recommandations américaines et veut autoriser Huawei à participer au déploiement de la technologie de cinquième génération sur son territoire.
La situation se décante outre-Manche pour Huawei. La Première ministre Theresa May semble décidée à faire fi des recommandations des États-Unis et de ses propres ministres, qui ne veulent pas que le géant chinois prenne une part active dans le déploiement de la 5G au Royaume-Uni. C'est en marge d'une réunion du Conseil de sécurité nationale (NSC) que la Première ministre britannique a donné son feu vert à l'équipementier Huawei pour le laisser prend part au processus, selon les informations relayées par le Telegraph.
Theresay May s'oppose au lobby anti-Huawei
Alors que le Times rapportait il y a quelques jours avoir eu vent de financements de Huawei par le gouvernement chinois, dénoncés par la CIA, Theresa May veut tourner le dos aux puissants alliés américains, convaincus que la société se livre à une activité d'espionnage pour le compte de Pékin. Pire, l'occupante du 10 Downing Street tourne le dos à ses propres institutions.Malgré les tumultes, Huawei a vu son chiffre d'affaires bondir au premier trimestre 2019
Il y a quelques semaines, le comité de surveillance du centre d'évaluation de cybersécurité de Huawei (HCSEC), un organisme dépendant du gouvernement britannique, dévoilait un rapport faisant état de nouveaux risques sur la sécurité des réseaux de télécommunications, précisant que plusieurs centaines de vulnérabilités décelées dans des produits Huawei ont été remontées aux opérateurs.
Un accès limité... mais un accès quand même
Selon le Telegraph, le Royaume-Uni veut ainsi permettre à Huawei d'obtenir un accès limité pour aider à la construction et au déploiement d'infrastructures comme des antennes. Si la firme de Shenzhen ne disposera pas d'un accès aux fameux cœurs de réseaux, elle pourra tout de même contribuer de manière significative à l'arrivée de la 5G sur l'île, malgré la réticence de certains opérateurs, comme BT ou Vodafone.L'affaire semble bien engagée pour Huawei en Europe. Après l'Allemagne il y a quelques jours et la Belgique, qui ne trouve pas de trace d'un quelconque espionnage de la société pour le compte de la Chine, « l'aval » du Royaume-Uni est salué par les représentants de l'entreprise. De son côté, la France prend son temps pour définitivement se prononcer.