5G : Theresa May ignore les États-Unis et autorise Huawei (partiellement)

Alexandre Boero
Par Alexandre Boero, Journaliste-reporter, responsable de l'actu.
Publié le 25 avril 2019 à 19h07
Theresa May

La Première ministre britannique ne souhaite pas suivre les recommandations américaines et veut autoriser Huawei à participer au déploiement de la technologie de cinquième génération sur son territoire.

La situation se décante outre-Manche pour Huawei. La Première ministre Theresa May semble décidée à faire fi des recommandations des États-Unis et de ses propres ministres, qui ne veulent pas que le géant chinois prenne une part active dans le déploiement de la 5G au Royaume-Uni. C'est en marge d'une réunion du Conseil de sécurité nationale (NSC) que la Première ministre britannique a donné son feu vert à l'équipementier Huawei pour le laisser prend part au processus, selon les informations relayées par le Telegraph.

Theresay May s'oppose au lobby anti-Huawei

Alors que le Times rapportait il y a quelques jours avoir eu vent de financements de Huawei par le gouvernement chinois, dénoncés par la CIA, Theresa May veut tourner le dos aux puissants alliés américains, convaincus que la société se livre à une activité d'espionnage pour le compte de Pékin. Pire, l'occupante du 10 Downing Street tourne le dos à ses propres institutions.



Il y a quelques semaines, le comité de surveillance du centre d'évaluation de cybersécurité de Huawei (HCSEC), un organisme dépendant du gouvernement britannique, dévoilait un rapport faisant état de nouveaux risques sur la sécurité des réseaux de télécommunications, précisant que plusieurs centaines de vulnérabilités décelées dans des produits Huawei ont été remontées aux opérateurs.

Un accès limité... mais un accès quand même

Selon le Telegraph, le Royaume-Uni veut ainsi permettre à Huawei d'obtenir un accès limité pour aider à la construction et au déploiement d'infrastructures comme des antennes. Si la firme de Shenzhen ne disposera pas d'un accès aux fameux cœurs de réseaux, elle pourra tout de même contribuer de manière significative à l'arrivée de la 5G sur l'île, malgré la réticence de certains opérateurs, comme BT ou Vodafone.

L'affaire semble bien engagée pour Huawei en Europe. Après l'Allemagne il y a quelques jours et la Belgique, qui ne trouve pas de trace d'un quelconque espionnage de la société pour le compte de la Chine, « l'aval » du Royaume-Uni est salué par les représentants de l'entreprise. De son côté, la France prend son temps pour définitivement se prononcer.

Alexandre Boero
Par Alexandre Boero
Journaliste-reporter, responsable de l'actu

Journaliste, responsable de l'actualité de Clubic – Sensible à la cybersécurité, aux télécoms, à l'IA, à l'économie de la Tech, aux réseaux sociaux ou encore aux services en ligne. En soutien direct du rédacteur en chef, je suis aussi le reporter et le vidéaste de la bande. Journaliste de formation, j'ai fait mes gammes à l'EJCAM, école reconnue par la profession, où j'ai bouclé mon Master avec une mention « Bien » et un mémoire sur les médias en poche.

Vous êtes un utilisateur de Google Actualités ou de WhatsApp ?
Suivez-nous pour ne rien rater de l'actu tech !
Commentaires (0)
Rejoignez la communauté Clubic
Rejoignez la communauté des passionnés de nouvelles technologies. Venez partager votre passion et débattre de l’actualité avec nos membres qui s’entraident et partagent leur expertise quotidiennement.
Commentaires (7)
Niverolle

“De son côté, la France prend son temps pour définitivement se prononcer.” ==> d’un autre coté, on a déjà un “gentlemen’s agreement” avec les chinois (à ma connaissance, ils ne participent pas au cœur de réseau de la 4G). C’est techniquement plus complexe avec la 5G, mais j’imagine que le principe de base est toujours valable.

nicgrover

Attention au retour de bâton de l’oncle Sam…

Zourbon

les “recommandations”
Quand ces recommandations sont assorties de menaces de la première puissance militaire mondiale, ce ne sont pas des recommandations

Zourbon

on préférerait l’oncle Tom comme président

Krypton_80

Au point où elle en est avec le Brexit, elle se fout pas mal des recommandations des Yankees. Rien de tel qu’une petite touche de sauce chinoise pour agrémenter sa prochaine sortie du gouvernement britannique, les suivants n’auront qu’à se débrouiller.

nicgrover

Ah “La Case de l’Oncle Tom”… Que de souvenirs…

carinae

c’est pas faux … ceci etant 1er puissance militaire ou pas ils se sont mis dedans comme les autres au Vietnam, Iran, Iran …
alors je n’ose imaginer comment ca se passerait contre un pays nettement plus puissant…

Abonnez-vous à notre newsletter !

Recevez un résumé quotidien de l'actu technologique.

Désinscrivez-vous via le lien de désinscription présent sur nos newsletters ou écrivez à : [email protected]. en savoir plus sur le traitement de données personnelles