Moderna et IBM veulent collaborer sur des technologies communes pour contribuer à la réduction de la propagation du virus.
Alors que la pandémie de coronavirus continue de faire des dégâts partout dans le monde, les deux entreprises américaines ont annoncé, lundi 8 mars, leur intention de travailler ensemble de façon à gérer plus efficacement les chaînes de distribution du vaccin COVID-19. Comment ? En faisant appel notamment à l'intelligence artificielle, au Cloud hybride et à la technologie blockchain. Les deux firmes américaines veulent lancer un projet pilote.
Redonner confiance à la population en la vaccination
Moderna et IBM ont prévu de collaborer sur le terrain du partage des données qui découlent de la chaîne d'approvisionnement et sur la distribution du vaccin contre la COVID-19. La solution que les deux entreprises veulent mettre en place doit consister à accélérer le partage d'informations entre les décideurs, c'est-à-dire les gouvernements, les organisations de santé ou sociaux, et les particuliers.
Alors qu'une partie de la population reste réticente à l'idée de se faire vacciner, outre la lenteur des campagnes dans certains pays ou régions du monde, Moderna et IBM veulent justement renforcer, par la technologie, la confiance des citoyens dans les divers programmes de vaccination. L'idée finale est d'augmenter les taux de vaccination sur le globe.
Renforcer la visibilité de la chaîne d'approvisionnement et pousser vers un suivi en temps quasi réel de l'injection des vaccins à la population font partie des approches qui guideront le projet pilote que les deux partenaires souhaitent mettre en place.
La traçabilité de votre vaccin, un gage d'assurance ?
Pour mener à bien leur projet, les deux entreprises s'appuieront essentiellement sur les capacités technologiques d'IBM aux États-Unis, parmi lesquelles la blockchain, une spécialité du géant américain de l'informatique, visant à assurer une traçabilité de bout en bout et à remédier à toute forme de perturbation dans les chaînes d'approvisionnement et la distribution. Ici, les gouvernements et prestataires de soins et de santé pourront partager très rapidement, et de manière sécurisée, les multiples données provenant des lots de vaccins, d'un bout à l'autre de la chaîne, donc, c'est-à-dire des centres de production aux lieux d'administration du sérum.
IBM souhaite aussi s'appuyer sur son pass sanitaire numérique, le Digital Health Pass, qui repose sur la technologie blockchain. Celui-ci, qui s'imposera peut-être à nous dans les prochains mois (sur cette forme ou sous une autre), offre aux individus le contrôle de leurs données personnelles qui peuvent être partagées de façon fiable, vérifiable et sécurisée. Le pass pourrait aider à vérifier rapidement les justificatifs de santé, comme les résultats de tests COVID, le contrôle de température ou, bien entendu, le statut de la vaccination (entre les deux injections, post-deuxième injection, en attente de la première administration, etc.).
« Alors que les gouvernements, les chaînes de pharmacies, les prestataires de soins de santé et les organismes sociaux ou de santé continuent à faire évoluer et à connecter leurs outils, et que de nouveaux acteurs entrent dans la chaîne d'approvisionnement, la technologie ouverte peut contribuer à accroître la transparence et à renforcer la confiance, tout en garantissant l'accessibilité et l'équité du processus » a commenté Jason Kelley, de la société IBM.
🧐 Que pensez-vous du projet conjoint d'IBM et Moderna ? Selon vous, la traçabilité de A à Z du vaccin ainsi que le contrôle sur les informations partagées pourraient-ils vous rassurer dans l'optique d'une vaccination ?
Source : communiqué de presse