Selon les termes de l'accord conclu entre les deux sociétés, Intel paiera 48 dollars par action McAfee. Les actionnaires de l'éditeur enregistreront ainsi une plus-value d'environ 60% par rapport à la cotation du titre à la fermeture de Wall Street mercredi soir, où il s'échangeait à 29,93 dollars. Intel, qui n'a pas encore dévoilé ses ambitions précises, indique que McAfee rejoindra sa division Software and Services, au sein de laquelle il fonctionnera comme une filiale du groupe.
Cette incursion dans le domaine du logiciel n'est pas une première pour Intel, qui ces dernières années a par exemple mis la main sur Havok (moteur physique) ou Wind River (univers mobile).
Avec McAfee, le fondeur confesse d'importantes ambitions dans le domaine de la sécurité, incontournable selon lui dans la mesure où ses principales activités ont désormais trait à des environnements connectés, qu'il s'agisse de l'informatique grand public ou des activités entreprise telles que le cloud computing.
« Jusqu'ici, le rapport performance efficacité énergétique et la connectivité définissaient les besoins informatiques. A l'avenir, la sécurité rejoindra ces deux critères comme troisième pilier définissant la demande en matière d'informatique », affirme Paul Otellini, patron d'Intel, dans un communiqué, invitant à imaginer une vision de la sécurité informatique reposant aussi bien sur des technologies implémentées au sein des puces que sur des logiciels et des services.
McAfee, installé à Santa Clara (Californie) comme Intel, a réalisé en 2009 un chiffre d'affaires de près de 2 milliards de dollars et revendique la place de numéro deux sur le marché de la sécurité informatique, derrière son compatriote Symantec. L'éditeur, qui compte aujourd'hui quelque 6.100 salariés, a lui-même procédé à une série d'acquisitions ces derniers mois visant à se préparer à l'essor de la demande en matière de sécurité des infrastructures et des terminaux mobiles (TenCube, Trust Digital).
La transaction, approuvée par les deux conseils d'administration concernés, doit encore recevoir l'accord des actionnaires, ainsi que des autorités de régulation américaines.