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Le retour d'Intel sur le segment de la carte graphique sera-t-il de nature à offrir une réelle concurrence au couple AMD / NVIDIA ?

Dans la seconde partie de sa conférence annuelle Intel Architecture Day 2021, Intel s'est logiquement penché sur une question plus nouvelle pour lui : les solutions graphiques. Là, il a bien sûr évoqué les GPU Alchemist récemment dévoilés, mais aussi sa propre solution de super sampling.

512 unités d'exécution par GPU

Dans un premier temps, Intel est revenu sur la conception interne de ses GPU Alchemist, les premiers de la nouvelle marque ARC lancée il y a quelques jours par Intel. Alchemist est donc conçu autour des Xe-core, des blocs composés, chacun, de 16 moteurs vectoriels à 256 bit et 16 moteurs matriciels à 1024 bit.

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Intel explique ensuite associer ces Xe-core en groupe de quatre afin de composer un render slice qui est complété par diverses unités pour ajouter les fonctionnalités essentielles au rendu : quatre sont par exemple dédiées au ray tracing. Lors de sa présentation, Intel a évoqué un GPU Alchemist doté de 8 render slices ce qui, compte tenu du fait qu'un render slice dispose de 64 unités d'exécution, permet d'aboutir aux 512 UE que de nombreuses rumeurs n'ont pas cessé d'évoquer.

À côté de ces informations, Intel a indiqué que les GPU Alchemist seront fabriqués par TSMC selon son node N6. Forcément, cela risque de décevoir les soutiens d'Intel, mais l'Américain préfère insister sur la concurrence en précisant qu'AMD se contente du N7 de TSMC pour ses RDNA 2 par exemple. Une comparaison qui ne tiendra que jusqu'au lancement de RDNA 3 – courant 2022 – fabriqué via le N5 de TSMC.

Xe SS pour réunir DLSS et FSR

Afin de se placer au niveau de ses futurs concurrents, Intel ne pouvait pas faire l'impasse sur une technologie de super échantillonnage maison en mesure de concurrencer le DLSS de NVIDIA. C'est chose faite avec Xe SS qui doit donc, lui aussi, permettre d'exploiter l'intelligence artificielle afin de réaliser un upscaling de qualité des images.

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Au travers de la présentation réalisée par Intel, il semble même très difficile de distinguer les deux techniques. L'idée est ici aussi de se baser sur un réseau neuronal exploitant à la fois le rendu de l'image actuelle, mais aussi des informations passées – Intel parle de vecteur de vélocité et de vecteur historique – pour produire une image haute définition sans trop handicaper la fluidité de l'animation.

Intel devrait toutefois se distinguer de NVIDIA – et se rapprocher d'AMD pour le coup – en adoptant une structure « ouverte ». NVIDIA est souvent critiqué car, qu'il s'agisse de DLSS ou de GSync, il verrouille toujours tout avec ses formats fermés. Intel a promis que le SDK pour Xe SS sera proposé très prochainement aux développeurs intéressés.

Source : Conférence Intel Architecture Day 2021