Détaillons les trois piliers de la croissance du groupe chinois. D'abord, les PC. Le fabricant a gagné trois points de parts de marché en une année, si bien qu'aujourd'hui, un ordinateur sur cinq vendu dans le monde est un Lenovo. Dopé par la demande en Europe et en Amérique, le constructeur a amélioré ses ventes de 15% sur un an, à 14,5 millions d'unités. Il surperforme le reste de l'industrie depuis... 21 trimestres consécutifs.
Poursuivons sur les tablettes. Avec 2,3 millions d'ardoises livrées ces trois derniers mois, Lenovo a amélioré ses ventes de 67% en une année. Le chinois affiche toujours une meilleure dynamique que les deux leaders, Apple et Samsung - IDC rapporte que le sud-coréen stagnait en juin, quand l'américain chutait de 10%.
Une stratégie à la Huawei
Enfin, les smartphones. Le fabricant chinois a livré 15,8 millions d'unités d'avril à juin 2014, ce qui est 39% supérieur à l'année dernière. C'est aussi au-delà du volume de PC écoulés. Ces chiffres ne menacent encore pas Huawei, qui a entamé une échappée en début d'année, mais suffisent à placer Lenovo en tête du marché chinois, avec 13 millions de smartphones écoulés. Présent seulement depuis cette année sur ce marché en Europe, le constructeur y enregistre une très forte croissance des ventes, de l'ordre de 500% sur la période.Parts de marché dans les PC, tablettes et smartphones.
Comme Huawei, Lenovo entend jouer sur les prix pour séduire les consommateurs européens et américains, sans pour autant rogner les qualités techniques. Ce modèle devrait permettre à l'entreprise de gagner des parts de marché face à Apple et Samsung. Sur le plan financier, d'améliorer ses marges. Le rachat des mobiles de Motorola, en janvier, devrait l'aider dans la conquête de ces marchés, où il a tout à prouver.
Pour l'instant, les comptes sont au beau fixe. Porté par les ventes en Europe au dernier trimestre, Lenovo affiche un chiffre d'affaires en croissance annuelle de 18%, à 10,4 milliards de dollars. Grâce au succès de ses smartphones, il améliore aussi son résultat net de 23%, à 214 millions de dollars. Pour le reste de l'année, le cap est maintenu : vendre plus de smartphones premium et se montrer agressif dans les pays émergents.