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Pas de quoi crier au scandale toutefois, puisque cela ne concernera que les sites qui ne sont plus compatibles avec Internet Explorer.

Microsoft ne s’en cache pas : la période Internet Explorer est révolue. Cet été, l’entreprise annonçait que la version 11 du navigateur Web ne serait plus supportée d'ici le 17 août 2021. La firme fait tout pour forcer les derniers fidèles à passer Edge version Chromium, désormais inclus d’office dans la mise à jour Windows 10 20H2 (October Update). La dernière mesure en date pour favoriser le délaissement de ce bon vieux Internet Explorer au profit d’Edge : ouvrir automatiquement certaines pages dans le jeune navigateur.

Environ 1 000 sites qui ne sont plus compatibles IE

Si certains considéreront peut-être cette décision comme un abus d’autoritarisme, elle n’est en réalité pas totalement infondée ; le mécanisme n’intervient que lorsqu’un utilisateur tente de consulter un site incompatible avec Internet Explorer. Actuellement, ils sont environ un bon millier. La liste comprend des sites aussi populaires que Instagram, Twitter, Yahoo Mail ou encore Google Drive.

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Ainsi, en pratique, dans le cas où quelqu’un tenterait de se connecter à ces domaines depuis Internet Explorer 11, la page sera lancée dans Edge, accompagnée d’un message indiquant que le site ne fonctionne pas dans Internet Explorer.

Internet Explorer, un navigateur en déclin depuis plusieurs années

En pratique, les nostalgiques d’Internet Explorer ne sont plus très nombreux ; en septembre 2019, selon StatCounter, le navigateur ne représentait plus que 1,19 % de parts de marché, toutes plateformes confondues, et 2,51 % sur PC ; la tendance était un peu plus élevée sur NetMarketShare, avec 3,88 % d'utilisation sur PC.

Rappelons aussi qu’Internet Explorer est vieux : il a été lancé en 1995. La version Internet Explorer 11 remonte quant à elle de 2013. Depuis longtemps, ce navigateur était victime de quolibets, accusé d’être lent et peu ergonomique ; aujourd’hui, Internet Explorer parait clairement suranné et ne fait plus le poids face à Edge ou à des solutions concurrentes. Très apprécié et même longtemps leader, il n’a cessé de régresser au fil des années.

De l’aveu même de la firme de Redmond, « les clients utilisent Internet Explorer 11 depuis 2013, lorsque l'environnement en ligne était beaucoup moins sophistiqué qu’actuellement. Depuis lors, les normes ouvertes du web et les nouveaux navigateurs - comme le nouveau Microsoft Edge - ont permis des expériences en ligne améliorées et plus innovantes ».

Son successeur, Edge, est en tout cas bien parti : en avril, il est devenu le second navigateur le plus populaire, devant Firefox. Sa part de marché actuelle est de 8,84 % ; pas de quoi entamer l’hégémonie de Chrome, toutefois, toujours largement devant avec ses 69 %.