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Microsoft souhaite tirer parti des faiblesses de Google et s'affiche alors en tant que fervent défenseur des éditeurs. La société entend ainsi se positionner comme partenaire privilégié.

Google est aux prises avec le gouvernement australien qui souhaite faire entrer en vigueur une loi obligeant le géant californien et Facebook à rémunérer les médias locaux. Microsoft entend faire en sorte qu'un tel dispositif soit mis en place dans l'Union européenne.

Une opportunité unique pour Microsoft

Afin de mieux se positionner sur le marché de la recherche, Microsoft prend le contrepied de Google et de Facebook en se montrant favorable à la rémunération des éditeurs.

Microsoft avait déjà affirmé pouvoir supplanter Google sur le territoire australien tout en se conformant à cette nouvelle loi. Désormais, selon une dépêche d'Associated Press rapportée par USNews, Microsoft serait en train d'amorcer des discussions avec les éditeurs de l'Union européenne.

La firme de Satya Nadella se serait notamment entretenue avec des groupes de lobbyistes tels que European Publishers Council et News Media Europe, ainsi qu'avec des représentants de magazines et de quotidiens.

En positionnant Microsoft dans le camp des éditeurs face aux autres mastodontes de la tech, le marché pourrait alors évoluer et l'entreprise pourrait subitement s'imposer sur le domaine de l'actualité en ligne dans un modèle économique sans tensions.

Microsoft surfe sur les tensions

Historiquement, Google et Facebook ont toujours refusé de payer les médias. Le premier expliquait que son service Google News constituait une source majeure de trafic pour ces derniers. De leur côté, les médias n'apprécient pas de voir ces deux sociétés californiennes exploiter leurs contenus pour les mettre à disposition des internautes en dehors de leurs sites Internet.

En Australie, les tensions sont récemment montées d'un cran. Le gouvernement local souhaite en effet imposer des restrictions légales fermes. Google a d'ailleurs menacé de quitter le pays.

Une étude universitaire publiée en début de mois soutenait indirectement l'initiative de Microsoft en expliquant que les moteurs Bing, mais également Ecosia se révélaient bien plus pertinents que Google pour retourner des contenus d'actualité de qualité. Étude opportuniste ou non ? Quoi qu'il en soit, Google rejette bien évidemment ces résultats.

Source : USNews