L'autorité britannique de la concurrence et des marchés (CMA) a partagé un avis provisoire bien plus favorable au rachat qu'auparavant.
Si elle émet encore des réserves pour cette opération historique à hauteur de 69 milliards de dollars, il se pourrait toutefois, avec quelques efforts de la part de Microsoft, que l'autorité accorde son feu vert inconditionnel. Ce qui constituerait un bond en avant significatif pour la firme de Redmond dans l'accomplissement de son but ultime.
Plot twist au Royaume-Uni
Sur son chemin vers l'ajout d'Activision Blizzard à son giron, Microsoft faisait face à trois boss de taille en la personne des autorités de la concurrence américaine (FTC), britannique et européenne. Nous avons appris il y a peu que la Commission européenne serait, de son côté, prête à consentir au rachat sans conditions.
C'est désormais au tour de la CMA, pourtant connue pour être particulièrement intransigeante, de concéder du terrain. Celle-ci s'est en effet fendue aujourd'hui d'une mise à jour concernant son enquête sur l'opération, citée en source ci-dessous. Dans celle-ci, l'autorité revoit sa copie et estime que « l'acquisition attendue par Microsoft d'Activision Blizzard ne résultera pas en une diminution substantielle de la concurrence sur le marché des consoles britannique ».
La CMA continue toutefois d'émettre des réserves s'agissant de l'impact de ce rachat sur le marché du cloud gaming. Cependant, Microsoft a passé plusieurs accords pour s'assurer qu'une telle considération ne soit pas d'actualité. Le géant américain a en effet fait un appel du pied auprès de GeForce Now, Ubitus ou encore Boosteroid en ce sens.
La FTC comme dernier bastion de la résistance ?
Si de tels accords suffisent à dissiper les doutes de l'autorité britannique, Microsoft aura ainsi acquis à sa cause deux de ses trois derniers opposants. La CMA doit rendre son verdict le 26 avril, et la Commission européenne ne devrait pas tarder à faire de même.
Ne resterait donc plus face à Microsoft qu'un ultime boss : la FTC. Celle-ci est encore profondément plongée dans son enquête et l'étude de documents fournis par Microsoft. Dans cette optique, l'autorité pourrait impliquer Sony et l'obliger à révéler combien elle paye pour ses exclusivités PlayStation.
Rappelons que Microsoft a appliqué une autre stratégie pour adoucir ses détracteurs comme la FTC en signant un accord de dix ans pour que la licence Call of Duty soit également disponible sur Nintendo Switch. La même chose a aussi été proposée à Sony, qui n'a pas vu cela d'un très bon œil.
Quoi qu'il en soit, le feuilleton autour du rachat d'Activision Blizzard semble plus que jamais approcher d'une conclusion favorable à Microsoft. Reste à voir combien d'épisodes (saisons ?) il nous reste à découvrir avant le verdict final. Rappelons que la firme de Redmond escompte que l'opération sera actée d'ici juin prochain.
Source : Gov.uk