Office 2013 verra deux types de « Web Apps ». Le premier correspond à ce qu'on appelle les Office Web Apps et consiste dans la transposition, au sein du navigateur, des principaux logiciels qui composent la suite. Le second, totalement inédit, consistera en des applications Web susceptibles de venir se greffer aux logiciels de type Outlook, Excel ou Sharepoint, pour en étendre les possibilités. Développeurs et éditeurs auront pour se faire accès à une place de marché en ligne, distincte du Store intégré à Windows 8.
A la différence des extensions VBA qui existent aujourd'hui, ces Apps for Office présentent la particularité de faire appel aux technologies du Web, et de n'être distribuées que sur le mode hébergé. Le développeur devra donc d'un côté profiter du classique trio HTML / CSS / Javascript pour gérer les interactions au niveau du poste client puis, de l'autre, faire tourner son application sur un serveur distant.
Pour ces développements, Microsoft propose un kit de développement simplifié, baptisé Napa. Celui-ci est accessible gratuitement, après création d'un compte sur la plateforme Office 365, et présente l'intérêt de fonctionner directement au sein du navigateur. On pourra donc envisager de s'initier à la création d'une App for Office si l'on ne dispose pas de Visual Studio, vers lequel des passerelles sont tout de même établies en cas de besoins plus complets.
Relativement souple, le modèle se prête tout particulièrement à la création de mash-ups : des applications hybrides qui tirent parti d'un service Web existant pour enrichir un logiciel tiers. Lundi, lors de son annonce presse, Microsoft illustrait cette possibilité avec une App Linkedin pour Outlook, permettant d'agréger sur une fiche contact les informations provenant du réseau social. Autre exemple : une App Bing Maps pour Excel, avec laquelle il est possible de demander en un clic la visualisation de données sur une carte, en overlay, à partir d'un tableau dont l'une des colonnes liste des noms de département. Le procédé vaut également pour des logiciels comme Word et, surtout, Sharepoint, aussi bien dans leur version logicielle que dans leur déclinaison en forme de Web App.
Les applications ainsi réalisées pourront ensuite être distribuées (gratuitement ou de façon payante) par l'intermédiaire d'un Store dédié à Office. PJ Hough, vice président et chargé de programme au sein de la division Office, a confirmé lundi que les entreprises auraient la possibilité de personnaliser l'accès à ce Store, ainsi que d'y diffuser leurs propres outils et applications métier. De quoi susciter, sans doute, quelques vocations.