Rappel des faits. En 2008 Microsoft avait été condamné à régler une amende de 899 millions d'euros (réduite à 860 millions) pour avoir intégré par défaut son navigateur Internet Explorer dans ses systèmes d'exploitation Windows. L'Europe avait demandé à ce qu'un choix puisse être effectué par les utilisateurs via une interface appelée « Ballot Screen ».
Une première plainte avait été déposée arguant du fait que cette interface n'était pas correctement déployée au sein de Windows 7 SP1. Microsoft s'était défendu, estimant qu'il s'agissait d'une erreur technique. Ce « Ballot screen » fut néanmoins absent de cet OS pendant 17 mois, une longue période pendant laquelle Microsoft est accusé de n'avoir rien fait pour corriger son erreur, ni programmé de correctif.
Ces mêmes arguments sont repris dans une nouvelle plainte, formée cette fois-ci par une actionnaire de Microsoft. Selon Reuters, Kim Barovic demande à la justice fédérale à Seattle de faire reconnaître les manquements de la direction de l'époque. Seraient ainsi visés les dirigeants et les membres du conseil d'administration de Microsoft, dont Bill Gates et Steve Ballmer.
Elle considère également que les causes et les origines menant à un défaut d'implémentation du Ballot screen n'ont pas été clairement identifiées. L'actionnaire demande en conséquence à ce qu'une nouvelle enquête soit menée de manière approfondie sur cet épisode.
De son côté, Microsoft est resté sur sa position. La firme a répété qu'elle n'avait manqué à aucune de ses obligations.