Alors que la Chine est en train de finaliser un nouvel OS multiplateforme basé sur Linux et sponsorisé par le gouvernement chinois, les autorités de régulation du commerce lancent une enquête sur Microsoft. Plus précisément, celles-ci s'intéressent au navigateur Internet Explorer ainsi qu'au lecteur multimédia installé par défaut au sein de Windows.
Dans l'une de ses dépêches, Reuters rapporte les propos de Zhang Mao, responsable de l'administration d'état pour l'industrie et le commerce (SAIC) en Chine. Ce dernier explique ainsi que Microsoft n'a pas été totalement transparent au niveau des informations de vente sur Windows ainsi que sur Office. Pour sa part, Microsoft a accepté de se plier à cette enquête.
Le SAIC explique que la multinationale est suspectée d'enfreindre les lois de la concurrence locale depuis juin 2013, notamment en ce qui concerne la compatibilité des documents et leur authentification au sein de Windows et Office, ainsi que la pré-installation de certains composants. Interrogé par nos soins en juillet 2012 au sujet de l'intégration de Microsoft Office et des limitations de Windows RT, un porte-parole d'OpenOffice.Org ne discernait pas de problème majeur.
L'histoire n'est certes pas nouvelle. Les autorités de la Concurrence de l'Union Européenne avaient précédemment infligé une amende à la firme de Redmond. Suite à un jugement datant de 2004, la société s'est vue contrainte de proposer une version de son système sans le logiciel « Windows Media Player ». Les sanctions financières se sont quant à elle élevées à 1,68 milliard d'euros après accumulation de divers retards de paiement. A l'époque, les éditeurs de musique concurrents tels que Winamp percevaient un monopole de la part de Microsoft.
Toujours sur le Vieux Continent, l'histoire s'est répétée avec le navigateur Internet Explorer puisqu'une plainte fut déposée par Opera Software et Mozilla. Cette fois la société a mis en place le fameux « ballot screen » proposant aux utilisateurs de choisir et de télécharger directement le logiciel de leur choix pour le configurer par défaut.
Outre l'arrivée d'un système d'exploitation local, la Chine a précédemment interdit l'usage de Windows 8 au sein de ses branches gouvernementales afin de ne plus dépendre uniquement de l'éditeur. L'arrêt du support de Windows XP aurait notamment motivé cette décision.
La Chine tente de gagner davantage d'autonomie dans plusieurs secteurs. Le mois dernier, le pays a ouvert une enquête antitrust sur Qualcomm.