Cette actualité ayant rencontré un certain succès dans la semaine, nous la remettons en avant afin que ceux qui n'auraient pas pu la consulter puissent le faire.
L'effort de guerre de Microsoft sur le cloud, désormais numéro deux mondial derrière Amazon, continue de payer. Avec 6,4 milliards de dollars de chiffre d'affaires lors du premier trimestre décalé 2017, cette activité n'est pas encore la plus importante au sein du groupe, mais elle est sans conteste celle qui a la plus forte dynamique.
Cette branche a progressé de 8 % sur un an, tirée par l'envolée du cloud Azure, en croissance de 116 % en une année. Les logiciels pour serveurs ont quant à eux gagné 11 % sur la période, autant que l'offre professionnelle Dynamics. Ces bons chiffres confirment que la stratégie opérée par Satya Nadella, PDG de l'entreprise depuis 2014, est la bonne. Même si tout cela a un coût : les investissements attribués au cloud ont grimpé de 21 %.
Windows 10 patine
L'autre activité en bonne santé chez Microsoft est celle regroupant les produits Office, et notamment la suite 365 sur abonnement, dont les revenus ont bondi de 51 % en une année, forte de 24 millions de souscriptions. Dans le même temps, les licences Office ont reculé de 14 %. La société ne dévoile pas la répartition du chiffre d'affaires entre les deux offres. Quoi qu'il en soit, cette branche s'est affichée en hausse de 6 %, à 6,7 milliards de dollars.Satya Nadella est l'artisan du nouveau Microsoft depuis 2014 - Crédit : Microsoft.
Reste le principal pilier de Microsoft, Windows 10. Malgré le bon accueil du système d'exploitation (et la mise à jour forcée imposée par l'éditeur) aucun miracle ne s'est produit : la division a cédé 2 % de chiffre d'affaires sur un an, à 9,3 milliards de dollars. Les ventes de Windows sont restées atones, échouant à doper les ventes de PC.
Soutien du marché
Quant au reste de la division, c'est très contrasté. D'un côté, les tablettes Surface ont bondi de 38 %, confirmant la bonne idée de Microsoft d'avoir fait le pari de l'hybride. De l'autre, les revenus du mobile se sont effondrés de 72 %, une autre preuve de l'incapacité de la firme de Redmond à avoir su pénétrer cette industrie. Entre les deux, les recettes liées aux jeux ont reculé de 5 %. Une tendance que Microsoft tentera d'inverser avec sa Xbox One S.Globalement, les résultats de Microsoft sont supérieurs aux attentes des analystes financiers, avec un chiffre d'affaires en hausse de 5 %, à 22,3 milliards de dollars. Un beau tableau terni par une rentabilité en recul de 6 %, à 4,7 milliards, en raison des lourdes dépenses dans le cloud. Mais pas de quoi refroidir les investisseurs pour autant. À Wall Street, le titre Microsoft a bondi de 5 % à la clôture à près de 60 dollars, son plus haut de 1999.
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