« Nous serons ainsi les premiers à proposer des solutions de télécommunications nouvelle génération qui satisferont - voire dépasseront - les attentes de nos clients, et qui les aideront à passer de la simple téléphonie à une expérience voix et données intégrée sur divers terminaux et systèmes », a commenté Gurdeep Singh, directeur de la division mobile de Reliance Communications.
Ce contrat a « pour vocation de répondre à la rapide évolution de la demande pour des applications et des services de communication sur l'un des marchés télécoms les plus dynamiques à l'heure actuelle », explique Alcatel-Lucent dans son communiqué. L'équipementier indique qu'il « combinera des équipes spécialistes de l'accès mobile et de l'accès fixe, jusqu'ici indépendantes, au sein d'une unité centrale chargée de la gestion réseau ». Ce sont ainsi 4 000 experts qui seront transférés chez Alcatel-Lucent.
Le contrat prévoit que le spécialiste des télécoms installe et exploite des systèmes de support opérationnel (ou OSS, soit des systèmes de données qui contiennent l'information du client, l'inventaire du réseau, les offres de service ou encore la surveillance du réseau) de nouvelle génération, fournisse les évaluations et les tests de couverture des fréquences radio, et la gestion de la fourniture de services. Il déploiera également des outils d'optimisation censés renforcer les fonctions du réseau actuel de Reliance Communications portant sur le mobile, le fixe et les longues distances.
Ce contrat est bienvenu pour Alcatel-Lucent, en proie à de sérieuses difficultés de trésorerie, et qui s'apprête à finaliser un emprunt de 1,6 milliard d'euro auprès des banques Goldman Sachs et Crédit Suisse. Une opération jugée risquée par l'État, qui essaie de mobiliser le Fonds stratégique d'investissement pour envisager d'aider la société via le rachat de la filiale de câbles optiques sous-marins d'Alcatel-Lucent, sans que cette dernière n'hypothèque ses actifs stratégiques.
Du côté de Reliance Communications, l'enjeu est de moderniser son infrastructure et de répondre à une demande croissante dans le pays. Mais aussi d'endiguer une perte d'abonnés. Si le parc de RCom a doublé en trois ans, il est passé de 154 millions en juin 2012 à 134 millions en septembre dernier. Dans le pays, l'opérateur représente désormais une part de marché de 15%.