Le fabricant de téléphones explique cette contre-performance par « des contraintes sur la chaîne d'approvisionnement, particulièrement avec le Lumia 920 ». Problème qui perdure en ce début d'année, prévient Nokia. Autre explication fournie par le groupe : l'importante transition de ses appareils, de Symbian, à l'environnement Microsoft. Ainsi, le finlandais souligne que le recul des ventes est principalement dû aux terminaux Symbian, dont le déclin n'est encore que partiellement comblé par les smartphones Lumia. Entre septembre et décembre, les livraisons de Lumia ont quand même pris 5%, rassure l'entreprise.
Dans l'ensemble, Nokia a distribué 5% de mobiles en moins ce trimestre comparé à la même période en 2011, ce qui représente 79,6 millions d'unités. En douze mois, le nombre de smartphones vendus a atteint un peu plus de 35 millions d'unités, en recul de 55%. Quant aux mobiles, Nokia en a écoulé tout juste 300 millions, ce qui correspond à une baisse de 12% sur un an. Selon IDC, Nokia est le deuxième acteur du secteur derrière Samsung, avec 19% de parts de marché au troisième trimestre. Il souffre en revanche sur le segment des smartphones - amené à devenir prépondérant - où il est toujours absent du top 5.
Nokia renoue avec la rentabilité sur la fin de l'année
En 2012, Nokia a vu son chiffre d'affaires perdre 22%, pour atteindre 30,2 milliards d'euros. Dans ces résultats, 5,4 milliards correspondent aux smartphones, en déclin annuel de 50%, et 9,4 milliards aux mobiles, en chute de 21%. Au total, la division mobile représente la moitié des recettes du groupe. L'autre partie est représentée par les équipements réseaux, Nokia Siemens Networks. Celle-ci pèse 13,7 milliards d'euros de chiffre d'affaires, soit 2% de moins qu'en 2011, malgré une amélioration en fin d'année en Amérique et en Chine.
Concernant les bénéfices, Nokia rassure, avec 439 millions d'euros de profits au quatrième trimestre, à comparer avec une perte de 954 millions l'an passé à la même période. Mais sur l'ensemble de l'année, la perte s'est creusée, et atteint désormais 2,3 milliards d'euros, (contre 1 milliard en 2011), dont 1 milliard est attribuable à la division Mobiles et Services, et 800 millions à l'activité d'équipements réseaux - même si cette dernière a réussi à quadrupler ses gains sur le dernier trimestre, grâce à une amélioration significative (14%) de la marge brute sur la période.
Stephen Elop, le p-dg de Nokia, s'est félicité que son groupe a réussi à renouer avec la rentabilité sur la fin 2012, rappelant que c'est la première moitié de l'année qui a été la plus difficile. Pour l'avenir, il dit rester concentrer sur la transition du groupe vers les nouveaux smartphones, sans omettre une gestion des coûts maîtrisée. En pleine restructuration, Nokia a annoncé la semaine dernière 300 nouveaux départs en Finlande, sur un total de 14 000 prévus dans le monde.
Au premier trimestre 2013, Nokia s'attend à un déclin d'environ 2% de sa branche Mobiles et Services, rappelant que cette saison de l'année est traditionnellement calme.
