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Un an après son annonce, l’issue du rachat d’ARM par le groupe NVIDIA reste incertaine. Avec plusieurs enquêtes ouvertes, dont l’une par la Commission européenne, NVIDIA multiplie les promesses et les concessions pour avoir l’aval de ce rachat.

Et pourtant, le leader des cartes graphiques ne serait pas au bout de ses peines. Une nouvelle enquête de quatre mois pourrait prochainement s'ouvrir. 

Vers une nouvelle enquête de quatre mois ?

Annoncé en septembre 2020, le rachat d’ARM par NVIDIA a soulevé de nombreuses inquiétudes. Le géant américain doit faire face à l’opposition farouche de la Commission européenne. D’abord parce que les enjeux financiers sont importants, cette acquisition pouvant se chiffrer à hauteur de 54 milliards de dollars. Mais c’est surtout la neutralité d’ARM, fournisseur de microprocesseurs pour d’autres fabricants comme Samsung, Apple, Google et consorts, qui inquiète le plus l’autorité européenne. 

Selon les informations de Reuters, le géant américain aurait proposé un certain nombre de concessions, non précisées et détaillées, pour essayer de tempérer les choses. Ces nouvelles conditions vont pousser la Commission européenne à consulter de nouveau les concurrents de NVIDIA pour évaluer si elles sont suffisantes. À l’issue de son verdict, attendu pour le 27 octobre, l’organisme européen pourrait estimer qu’une nouvelle enquête de quatre mois est nécessaire. 

Les géants de la tech inquiets

La Commission européenne n’est cependant pas la seule à se montrer réticente à ce rachat. Outre-Atlantique, la Federal Trade Commission a également ouvert une enquête en février dernier, tandis que les autorités britanniques avaient annoncé une attention similaire en janvier 2021. Le régulateur anglais craint en effet l'apparition d'un monopole et une perte de souveraineté numérique au profit des États-Unis. 

NVIDIA pourrait en effet modifier sa politique des licences de propriété intellectuelle pour empêcher d’autres entreprises comme Qualcomm, Huawei ou Microsoft d’utiliser ses designs. Une pratique qui pourrait considérablement réduire la concurrence. De son côté, l’entreprise américaine assure ne pas avoir l’intention d’avoir une mainmise trop importante sur ARM et affirme que le groupe britannique restera un fournisseur neutre de microarchitectures.

Source : Reuters