L'équipementier et le fabricant de puces ont annoncé avoir bouclé des tests visant à renforcer la rapidité de la 5G sur les smartphones compatibles.
La commercialisation de la 5G n'a pas encore démarré partout dans le monde que des acteurs des nouvelles technologies, comme Ericsson et Qualcomm, qui ont un intérêt sur le marché de la technologie mobile de cinquième génération, réfléchissent déjà aux moyens permettant d'améliorer les performances, la couverture et la capacité des réseaux 5G.
Des tests d'interopérabilité menés avec succès
Qualcomm et Ericsson ont annoncé, le 27 août, avoir terminé leurs tests d'interopérabilité clés pour offrir aux fabricants et constructeurs la possibilité de propulser des solutions encore plus efficaces sur les smartphones. Les deux entreprises ont mené leurs tests d'agrégation de fréquences avec plusieurs constructeurs de mobiles, en Chine et en Suède.
Le but de ces tests, qui ont été couronnés de succès, était de permettre aux smartphones, censés capter au moins une des fréquences 5G, d'utiliser plusieurs canaux de fréquences, le tout simultanément.
L'intérêt de la 5G et du travail de l'Américain Qualcomm et du Suédois Ericsson est de permettre aux smartphones de profiter d'un réseau qui bénéficierait de plusieurs bandes de fréquences, et notamment celles qui seraient inférieures à 6 GHz.
« La mise en œuvre de l'agrégation d'opérateurs 5G offre une capacité réseau améliorée ainsi que des vitesses et une fiabilité 5G améliorées dans des conditions sans fil difficiles, permettant aux consommateurs de profiter d'un streaming vidéo plus fluide et de profiter de téléchargements plus rapides », explique Qualcomm.
La France devra attendre pour la valse des fréquences
Cette capacité de 5G renforcée devrait, selon le fabricant de puces, être déployée plus largement par les opérateurs partout sur la planète en 2021. En France, pour le moment, seule la bande 26,5 - 27,5 GHz est libre dès cette année dans la bande 26 GHz. Pour le reste, il faudra encore attendre.
Par exemple, la France devrait, à terme, privilégier trois bandes de fréquences pour la 5G : la plus lente, mais la plus efficace pour traverser les murs, la bande 700 MHz ; la plus polyvalente, rapide et relativement intéressante en portée, la bande 3400 - 3800 MHz, qui fait l'objet des enchères qui reprendront à la fin du mois ; et enfin la bande identifiée comme étant la pionnière de la 5G, la plus rapide et dans le même temps celle avec la plus faible portée, la bande millimétrique 26 GHz.
Durant leurs tests, Qualcomm et Ericsson ont pu atteindre un débit de 2,5 Gbit/s en montant à 100 MHz + 60 MHz de spectre dans la bande 2,5 GHz. Notons que Qualcomm en a profité pour indiquer avoir utilisé son modem Snapdragon X60, qui devrait équiper les smartphones 5G en 2021. Et pendant ce temps, tout roule pour Ericsson, qui a récupéré plusieurs contrats 5G au profit d'un certain Huawei, et réalisé un second trimestre 2020 supérieur aux attentes.
Source : communiqué de presse