BlackBerry s'éloigne un peu plus encore des smartphones, qui ont pourtant fait le succès de la marque canadienne en 2008. En janvier déjà, l'ex-RIM avait envoyé un signal fort en sortant le Priv, son premier smartphone Android, tournant le dos à son système d'exploitation maison. De bonne facture, celui-ci n'a pas suffi à relancer la marque. Aujourd'hui, elle annonce renoncer à la construction de nouveaux smartphones.
« La société prévoit de mettre fin à tous les développements internes de matériel et de confier cela à des partenaires », explique John Chen, PDG de l'entreprise, dans le communiqué de présentation des résultats financiers du deuxième trimestre fiscal. Il suffit justement de jeter un œil au bilan pour bien comprendre que l'activité mobile est un vrai boulet au pied, contrairement aux logiciels, qui offrent une bouffée d'air frais.
Vers des BlackBerry en marque blanche
Sur le premier semestre de l'année, BlackBerry a réalisé une bascule entre les logiciels et le matériel. Les premiers ont atteint 156 millions de dollars de chiffre d'affaires au deuxième trimestre, contre 105 millions pour les seconds. Alors que les logiciels confirment leur statut de centre de profit, avec un bénéfice net de 28 millions de dollars, les seconds continuent d'être un foyer de pertes, à hauteur de 8 millions de dollars.Avec le DTEK50 et ici, le DTEK60, BlackBerry s'appuie sur le fabricant chinois TCL et le design de l'Alcatel Idol 4 et 4 Pro - Crédit : BlackBerry.
« Nous sommes en train d'atteindre un point d'inflexion dans notre stratégie », commente John Chen, qui se félicite de « fondations financières solides ». Avec un chiffre d'affaires global en déclin de 31 % sur un an, à 334 millions de dollars, et une perte nette de 372 millions, alors que la société gagnait 51 millions un an plus tôt, le bilan comptable de la société devra attendre le désengagement des smartphones pour espérer être « solide ».
John Chen assure que « le pivot vers les logiciels est en train de prendre la main ». C'est vrai que la dynamique est forte : en un an, les revenus de cette branche ont doublé, poussés par le demande des entreprises pour ses solutions de sécurité. La bonne nouvelle, c'est que les logiciels permettent des marges juteuses - elles ont atteint « un niveau historique » - contrairement aux smartphones, où aucun acteur ne gagne d'argent, à part Apple.
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