Et si c’était la fin, pour les puces Exynos ? Invariablement mises en concurrence avec leurs homologues signées Qualcomm, elles font grincer des dents les consommateurs, qui leur reprochent une consommation énergétique trop élevée et des performances en deçà des attentes. Autant de raisons pour Samsung de rendre les armes.
La chose n’est pas faite, entendons-nous bien. Mais un troublant article du site sud-coréen Naver affirme que Samsung a pour ambition de développer un tout nouveau SoC maison qui viendrait équiper ses smartphones d’ici à 2025. Et que, dans l’intervalle, les Galaxy S23 et S24 battraient pavillon Qualcomm.
Le lent exil d’Exynos
Les chipsets Exynos n’ont pas très bonne presse. Il faut dire que la simple évocation du nom est souvent perçue comme une punition pour les journalistes et consommateurs : là où l’intégralité du monde a droit à des smartphones Samsung équipés en puces Snapdragon, l’Europe se traîne des appareils moins performants et plus énergivores.
On en tient pour preuve le Galaxy S22 qui, d’après des tests réalisés par un vidéaste, est beaucoup plus rapide dans sa version Snapdragon 8 Gen 1 que son homologue européen sous Exynos 2100.
Samsung lui-même semble baisser les bras. Au Moyen-Orient, en Inde et en Afrique, tous ses smartphones sont désormais lancés avec une puce Snapdragon sous le capot. L’Europe représente donc la dernière poche de résistance.
Poche qui, d’après Naver, s’apprête à sauter. Et ce ne sont certainement pas les quelques clients de Samsung en la matière qui feront la différence sur leurs livres de compte (quelques mobiles Meizu et vivo sont équipés de SoC Exynos).
Chasser sur les terres d’Apple
L'ambition de Samsung n’est pas de rentrer dans le rang et, comme l’écrasante majorité de ses concurrents, renforcer l’hégémonie — et sa dépendance à l’égard — de Qualcomm.
D’après Naver, Samsung nourrit de grandes ambitions en matière d’ingénierie. Si bien que le premier constructeur de smartphones au monde a mis sur pied une équipe composée d’un millier de personnes qui travailleront à la conception d’une nouvelle puce maison d'ici à 2025. L’objectif est clair : surpasser les puces d’Apple qui, à ce jour, restent tout bonnement imbattables en termes de vitesse et d’efficience.
Le recours à Qualcomm ne serait donc que temporaire, et Samsung prévoit donc d’emboîter le pas à Google qui, l’an dernier, avait pris le même chemin en développant sa propre puce Google Tensor pour ses Pixel 6 et Pixel 6 Pro.
Une façon pour les constructeurs de se différencier, mais surtout de rester maîtres de leur chaîne de production, dans un contexte industriel post-pandémique qui crée une congestion importante dans le pipeline des principaux fournisseurs.
Source : Android Authority