Grisha Bruev / Shutterstock.com
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Faire réparer sa Tesla n’est pas une mince affaire : ce qui peut être bricolé pour quelques centaines de dollars chez d'autres fabricants peut parfois avoisiner les factures à quatre chiffres chez le constructeur.

Alors que Tesla autorise depuis peu l’accès au logiciel de diagnostic de réparation aux réparateurs indépendants, le coût reste un sujet à débattre.

22 500$ pour remplacer la batterie

Les tarifs parfois prohibitifs pratiqués par Tesla ne sont pas un secret. Récemment, le YouTubeur américain Tyle Hoover publiait une vidéo expliquant que la batterie de sa Tesla Model S Performance rencontrait un problème et que l'entreprise californienne lui demandait pas moins de 22 500$ pour réparer le véhicule - presque autant que la valeur décotée du modèle.

Cette situation n'est pas un cas isolé, de nombreux utilisateurs de Tesla rencontrant des problèmes similaires. L'Allemagne, par exemple, a déjà porté plainte contre les restrictions mises en place par Tesla, qui empêche l'accès à la réparation de ses voitures voitures par les réparateurs indépendants. Cette obstination n'est pas sans rappeler les pratiques d'Apple, qui a tout de même fini par céder en 2020. Tesla suivra-t-elle la même voie ?

Des restrictions pour les réparateurs indépendants

Pour dissuader ses clients de se tourner vers des réparateurs indépendants, Tesla a mis en place un système d'accès au logiciel de diagnostic et de programmation qui est payant pour les professionnels hors de son réseau. L'entreprise facture ainsi 125$ de l'heure aux réparateurs tiers qui veulent mettre les mains dans la machinera. A noter que cet accès payant n'a pas toujours existé : avant sa mise en place, Tesla interdisait purement et simplement l'accès au logiciel de ses véhicules aux réparateurs indépendants.

Pourtant, des alternatives (qui ne sont pas sans risques) existent bel et bien. Face au devis salé proposé par Tesla, le YouTubeur s'est tourné vers Rich Benoit, défenseur du « droit à la réparation », qui lui a déniché un mécanicien capable de faire les réparations nécessaires pour 5 000$. Une économie qui peut cependant avoir des coûts « invisibles » : la pratique n'étant pas officiellement reconnue par Tesla, le constructeur pourrait faire payer des réparations ultérieures au prix fort.

Quoi qu'il en soit, le sujet du droit à la réparation a récemment investi la scène politique et institutionnelle, et le mouvement en faveur d'une meilleure réparabilité des produits électroniques pourrait bien trouver un écho dans le domaine de la voiture électrique.

Source : Vice.