Le feuilleton qui anime la vie de l’homme d’affaires le plus fantasque au monde continue. Elon Musk se dit prêt à vendre 10 % de ses actions Tesla sur la base d’un sondage sur Twitter. Coup de pub ou coup de génie ?
Qui en veut à la fortune d’Elon Musk ? Il y a quelques jours, David Beasley, patron du World Food Programme, lui proposait de sauver 42 millions de personnes contre 6,6 milliards de dollars US. Moins d’une semaine après, Elon Musk s’est fendu d’un sondage sur Twitter au travers duquel il proposait de vendre 10 % de ses parts de Tesla pour payer des impôts.
Une fortune colossale en question
Selon la date et l’heure, la fortune d’Elon Musk gonfle et dégonfle. La raison ? Celle-ci ne comprendrait que des actions et n’occasionnerait aucun salaire. Estimée récemment à plus de 300 milliards de dollars, la fortune du patron de Tesla, de SpaceX et de Neuralink attire toutes les convoitises sur fond de remise en question du fonctionnement de la fiscalité américaine.
Et pour cause, celle-ci exempte de taxes les fortunes sur les gains non réalisés. Et c’est un fait, s’il dit vrai : Elon Musk, en marge de son travail acharné et de sa vision sur l'innovation, ne doit sa fortune qu’à la fluctuation des cours du constructeur automobile.
Dans son cas, pour payer des impôts, l’homme d’affaires devrait vendre 10 % de ses actions, soit l'équivalent de 10 milliards de dollars (voire 15, selon les jours). Elon Musk alimente lui-même la polémique en affolant la Toile avec un sondage Twitter permettant à 57 % des votants de le confronter à ses dires.
Un mouvement spectaculaire et pourtant inéluctable
Pour qui suit Elon Musk sur Twitter, tout va pour le mieux dans le meilleur des mèmes. Le businessman peut partager ses goûts musicaux au milieu des images de l'amerrissage de Crew Dragon en provenance de l’ISS. Il n’y a donc rien d’étonnant de le voir sonder la communauté de l’oiseau pour le paiement de taxes, surtout quand celles-ci sont de toute façon programmées.
Et que le spectacle commence ! Si la loi américaine est clémente avec les actionnaires chanceux, elle n’en demeure pas moins rationnelle. En effet, et Elon Musk en est parfaitement conscient, la magnanimité de l’État fédéral a une date limite de dix ans. Et pour les actions de Tesla, il est question du mois d'août 2022.
L’effet de manche est d’autant plus à mettre en perspective, puisqu’à la Code Conférence de septembre, Elon Musk déclarait à la journaliste Kara Swicher : « J'ai un tas d'options [stock] qui expirent au début de l'année prochaine, c'est donc un énorme bloc d'options que nous vendrons au quatrième trimestre. »
C’est-à-dire maintenant…