Bull a été sélectionné pour fournir le futur supercalculateur de Rokkasho, au nord du Japon. Destiné à des travaux de recherche sur la fusion nucléaire, il sera capable de calculer à 1,3 pétaflops, ce qui le placerait, si le classement n'est pas bousculé d'ici là, dans les cinq plus gros calculateurs du monde.
Bull va ajouter un membre à sa famille de supercalculateurs Bullx. Le projet, en cours de développement, ce sera l'un des ordinateurs les plus puissants dans le monde, à partir de sa mise en marche, en 2012. Mais avec 1,3 petaflops (soit 1,3 million de milliard d'opérations à virgule flottante par seconde), ce supercalculateur du groupe français Bull sera très loin des 2,57 petaflops du Tianhe-1A, le numéro un chinois du classement mondial des superordinateurs.
Bull a été sélectionné dans le cadre d'un projet de recherche sur la fusion nucléaire contrôlée. On pourra relever l'ironie, alors que l'incident de la centrale nucléaire japonais de Fukushima a été requalifié avant-hier au niveau sept - équivalent à celui de Tchernobyl, donc. Mais l'accord de projet a été signé dès 2006, à Paris, est lancé, et le centre de calcul sera situé au Japon, comme prévu dans l'accord.
Selon Eric Besson, ministre de l'Industrie, Bullx « fournira les capacités de modélisations et de simulations les plus avancées dans le domaine des plasmas et des matériaux pour la fusion contrôlée. » C'est le troisième supercalculateur de Bull capable d'aller au-delà du petaflop, et il sera supervisé par le Commissariat à l'énergie atomique (CEA) et la Japan Atomic Energy Agency (JAEA), son équivalent japonais. L'ordinateur utilisé par le CEA en France, le Tera-100, un supercalculateur capable de 1,05 petaflops, est déjà conçu par Bull. Sixième du classement des supercalculateurs, il sera donc dépassé haut la main par le prochain bébé de Bull.