Nexon développe des jeux en « Free-to-Play » c'est-à-dire qu'un utilisateur peut se procurer gratuitement un titre. Par contre, s'il désire progresser et acquérir de nouveaux objets ou fonctions, il doit les acheter par le biais de boutiques virtuelles (micro-paiements). Très présent en Asie, l'éditeur cherche désormais à conquérir de nouveaux marchés notamment en Europe.
C'est pourquoi Nexon vient de lever sur la place de Tokyo la somme d'1,2 milliard de dollars. Interrogé par Les Echos, Seung-woo Choi, p-dg de l'éditeur précise que son « potentiel de croissance est énorme. L'histoire du jeu en ligne ne fait que commencer ». Il estime donc que les revenus de la société devraient augmenter de 20 % par an à moyen terme.
Pour ce faire, Nexon devra composer avec la concurrence, notamment de Zynga. La société vient de faire son entrée en bourse au Nasdaq. L'éditeur de jeux sociaux pour la plateforme Facebook propose d'acquérir pour 10 dollars des parts de la société. Elle aurait ainsi déjà levé 1 milliard de dollars.
De son côté, Nexon cherche avec cette levée à améliorer sa compétitivité mais également à faire taire les critiques sur sa gestion des données personnelles. Nexon a en effet été récemment au centre d'une polémique après avoir été victime d'une cyber-attaque. La société coréenne est accusée d'avoir laissé fuiter des informations concernant 13 millions d'utilisateurs du jeu MapleStory (sur 18 millions de joueurs enregistrés). Parmi ces données insuffisamment sécurisées, figurent des identifiants, des noms, des mots de passe ainsi que l'adresse de résidence de joueurs.