L'une des plus grosses sociétés en matière de dépôt de brevets sur des technologies de bus informatique et de mémoire vive, Rambus, a annoncé qu'un juge du district Nord de la Californie, Ronald Whyte, avait reconnu que le fabricant de puces mémoire Hynix avait enfreint des licences détenues par l'Américain. Le Sud-Coréen devra lui verser 397 millions de dollars de dommages et intérêts.
Une victoire qui devrait améliorer les finances de Rambus. Ce dernier annonçait en effet, fin août, un plan de restructuration comprenant le licenciement de 15% de ses effectifs, sur 500 employés, dans le but d'économiser 35 millions de dollars.
Cette décision de justice conclut une partie du procès en cours depuis plus de douze ans entre les deux sociétés. Initialement, Hynix a porté plainte contre Rambus en août 2000 afin de demander que certains brevets sur la mémoire vive détenus par l'Américain deviennent inapplicables. Dans un second temps, Rambus a poursuivi Hynix, l'accusant de violer plusieurs de ses licences. C'est sur ce volet qu'il a obtenu gain de cause.
Enfin, les deux protagonistes s'étaient affrontés, à partir de 2004, dans le cadre d'une procédure antitrust portant sur le marché de la SDRAM. Cela concernait quatre acteurs du secteur : Hynix, Micron, Samsung et Infineon. Rambus les accusait d'avoir limité la production de RDRAM en augmentant les prix, afin de favoriser la SDRAM.
Samsung avait versé 800 millions de dollars à Rambus et Infineon 150 millions, mais Hynix et Micron étaient allés jusqu'au procès. Alors que le plaignant évaluait son préjudice à 3,95 milliards de dollars, il a été finalement débouté en novembre 2011.