STMicroelectronics, le plus gros fabricant de semi-conducteurs en Europe, étudie la possibilité de scinder ses activités en deux, selon une source consultée par Bloomberg. Le groupe franco-italien pourrait séparer sa fabrication de puces et capteurs analogiques de sa branche numérique, dédiée aux composants pour téléviseurs, décodeurs et terminaux mobiles.
Aucune décision n'a encore été prise, ajoute l'informateur, selon qui le groupe pourrait aussi garder sa forme actuelle. Mais ce scénario s'avère crédible auprès des investisseurs, qui ont fait décoller le titre de près de 19% vendredi à 13 heures, pour s'établir à 5,2 euros, et redescendre à 4,7 euros à 18 heures.
Cette rumeur fait écho à une annonce effectuée le mois dernier par STMicroelectronics qui indiquait qu'il dévoilerait un nouveau plan stratégique en décembre, justement autour du numérique et de l'analogique. La firme précisait alors que ce plan devrait « prendre en compte le changement de l'environnement des marchés et quelques dynamiques économiques spécifiques aux clients ».
Selon Bloomberg, il n'est pas impossible que la coentreprise en difficultés ST-Ericsson fasse partie des actifs cédés. D'après le quotidien Les Échos, le groupe aurait consulté la banque JPMorgan récemment pour étudier les solutions qui s'offraient à lui concernant cette co-entreprise, « qui souffre notamment de la baisse de la demande de son grand client Nokia ». Le nom de Samsung est évoqué comme potentiel repreneur.
Lors de son premier semestre fiscal 2012, STMicroelectronics rapportait un chiffre d'affaires de 4,2 milliards de dollars, en recul de 21% sur un an. Un manque à gagner, explique Bloomberg, dû en partie par la forte concurrence venue d'Asie.
Mise à jour du mercredi 24 octobre 2012 pour signaler un démenti : Selon le président de la société, Carlo Bozotti, STMicroelectronics n'a pas l'intention de scinder ses activités en deux, dans le cadre du plan stratégique prévu pour décembre, et dont le contenu n'est pas encore connu. « ST va rester un groupe unifié. Nous n'avons pas l'intention de scinder la société », a-t-il déclaré à des journalistes lors d'une conférence téléphonique.