Depuis plusieurs semaines, les spécialistes des infrastructures de télécommunication Huawei et ZTE doivent faire face à plusieurs accusations. Alors que les deux groupes souhaitent étendre leur marché aux États-Unis et en Australie, ceux-ci sont accusés d'avoir embarqué des logiciels espions retournant certaines informations sensibles vers des serveurs chinois.
Aux États-Unis, si la Maison Blanche n'a pas discerné de preuve d'espionnage, un rapport sur une enquête ayant duré 18 mois révèle tout de même plusieurs failles de sécurité au sein des infrastructures de ZTE et Huawei et préconise alors de ne pas faire usage de ces dernières. En Australie, Huawei a proposé au gouvernement un droit de regard total sur le code source de son logiciel ainsi que sur ses équipements. Cette initiative vise bien entendu à rassurer les autorités ainsi que les potentiels clients.
Par le passé l'Australie avait interdit à la société de développer ses activités dans le domaine du haut-débit au sein de ses frontières. Selon la BBC, Huawei explique avoir mal communiqué et souhaite afficher davantage de transparence en donnant aux autorités australiennes « un accès complet et illimité » à ses produits. John Lord, responsable de Huawei Australie affirme qu'« il faut une approche collaborative pour s'assurer que nous pouvons créer l'environnement de télécommunication le plus sécurisé possible ».
Huawei souhaite en outre voir la mise en place d'un centre de cyber évaluation afin de tester les équipements des réseaux de télécommunication nationaux, une initiative déjà mise en place au Royaume-Uni au sein duquel les autorités ont également accès au code source des logiciels de Huawei.