Western Digital a regagné la main sur le marché mondial des disques durs, fin juillet, sur son concurrent Seagate. La société confirme sa bonne forme avec la publication des résultats de son premier trimestre fiscal. Le chiffre d'affaires ressort en hausse annuelle de 48% à 4 milliards de dollars, contre 2,7 milliards l'an passé. Quant au bénéfice, il progresse de 117% d'année à année, pour atteindre 519 millions de dollars, comparé aux 239 millions de 2011. Une performance toutefois nettement inférieure au dernier trimestre, où la firme d'Irvine affichait 4,5 milliards de recettes et 745 millions de profits, notamment pour des raisons de saisonnalité.
Concernant les volumes écoulés, Western Digital affirme avoir livré 62,5 millions de disques durs entre juillet et septembre, alors qu'il n'en avait vendu que 46,7 millions sur la période en 2011, subissant alors encore les effets des catastrophes naturelles survenues en Thaïlande. La progression annuelle est donc de 8%. Cela reste bien en-deçà du dernier trimestre où WD avait battu son record historique, livrant 71 millions d'unités en trois mois.
En corrélant ces chiffres, on comprend mieux la situation du marché des disques durs. En proie à des problèmes d'approvisionnement en 2011, l'industrie a connu une envolée des prix de l'ordre de 28%, évalue IHS iSuppli. Conséquence sur les revenus des constructeurs : Western Digital, qui représente un disque dur sur deux vendus dans le monde, a augmenté son chiffre d'affaires de 48%, son bénéfice de 117% alors que les ventes n'ont progressé, elles, que de 8% sur la période.
WD a pu générer 936 millions de dollars de cash durant le trimestre, pour gonfler sa trésorerie à quelque 3,5 milliards de dollars. La société précise en avoir utilisé 218 millions dans le but de racheter 5,2 millions de ses propres actions. Dans un communiqué, le p-dg John Coyne, qui sera remplacé le 2 janvier 2013 par l'actuel président, Steve Milligan, a commenté ces résultats en expliquant que « le contexte macro-économique actuel freine la demande à court terme » mais l'homme s'est dit « confiant pour la croissance à long terme ».
Aucune prévision précise n'a été donnée pour le prochain trimestre, ni d'indications sur ce que sera le niveau de prix des disques durs dans les mois à venir. De toute façon le retour à la normal n'est pas attendu, dit IHS, avant 2014.