Se basant sur une information du journal brésilien Valor, l'AFP affirme que la France et le Brésil seraient en négociations pour la production industrielle de supercalculateurs sur le territoire brésilien. À un stade encore peu avancé, ce partenariat, précise le quotidien, engendrerait « un saut technologique de plus de vingt ans de recherche » pour le Brésil.
Spécialisé sur ce secteur, le français Bull pourrait être associé à ce chantier. D'après l'agence de presse, la société a « remis récemment une lettre d'intention au gouvernement brésilien pour formaliser son désir d'engagement dans ce projet de coopération bilatérale ». Contacté par nos soins, Bull n'a pas été en mesure de confirmer cette information.
Pour l'ambassadeur du Brésil à Paris, José Bustani, cette coopération sur le calcul à haute performance revêtirait un intérêt stratégique pour son pays et pourrait, affirme-t-il, bénéficier aux « opérations de la compagnie pétrolière nationale Petrobras, aux forces armées et aux laboratoires de recherches ». En effet, tous les pays n'ont pas accès aux technologies des supercalculateurs.
Parmi les pays à la pointe - classés dans le Top500 -, on retrouve, dans l'ordre, les États-Unis avec le Sequoia d'IBM et le Japon avec le K Computer de Futjitsu. La Chine occupe la cinquième place avec son Tianhe-1A fabriqué par NUDT. Quant à la France, elle se classe neuvième, grâce au Curie thin nodes de Bull, installé au Centre de l'énergie atomique.
Pour José Bustani, cet accord permettrait « de réaliser un véritable partenariat stratégique avec la France qui est le seul pays à transférer sa technologie ». Le journal Valor souligne également que le Brésil fait partie des pays les plus dynamiques, avec la Russie, l'Inde, la Chine et l'Afrique du Sud (BRICS), notamment sur le secteur informatique. Et de conclure que « l'intérêt pour la France est encore plus significatif dans la conjoncture actuelle ».