« La faiblesse de la demande en PC, la chute du prix de la mémoire, la rationalisation des stocks de semi-conducteurs, le tout couplé à des conditions macroéconomiques incertaines, le ralentissement de la croissance en Chine, la crise de la dette en zone euro, la récession de l'économie du Japon et les craintes d'augmentation de la fiscalité ont pesé sur les dépenses IT et ont affecté le marché des semi-conducteurs », analyse IDC pour l'année écoulée.
Malgré ces multiples facteurs défavorables, l'institut voit une lueur d'espoir qui pourrait redonner du souffle au secteur. Grâce au dynamisme des smartphones - les ventes ont bondi de 45% sur un an au troisième trimestre 2012 -, aux tablettes, aux set-top-boxes et à l'électronique embarquée dans les automobiles, les fabricants de semi-conducteurs pourront compter sur des leviers de croissance en 2013. Sauf accident, cette tendance devrait se poursuivre jusqu'en 2016, dit le cabinet, qui s'attend à ce que les revenus croissent de 4,1% sur la période, pour atteindre 368 millions de dollars à cet horizon.
Pour cette année, IDC prévoit que les stocks de semi-conducteurs s'équilibrent avec la demande d'ici le mois de juin, et que les revenus s'affichent en croissance durant le second semestre. « Les puces pour smartphones vont refléter l'appétit des consommateurs pour la data, le multimédia et le multitâches, qui tireront la demande de terminaux haut de gamme dans les pays développés, tandis que la transition vers la 3G permettra d'accélérer l'adoption de smartphones dans les pays en développement », explique Mali Venkatesan, directeur de la recherche sur les semi-conducteurs chez IDC.
Dans le détail, les revenus des semi-conducteurs dédiés à l'industrie informatique devraient progresser de 1,7% cette année, contre 6,5% pour le secteur des communications. Pour ce qui est des tablettes, liseuses électroniques set-top-boxes et autres lecteurs Blu-Ray, les recettes devraient croître de 9,8%. Enfin, les puces à destination des systèmes pour automobiles connaîtraient une croissance de 6% en 2013.
