Start-ups spécialisées et grands éditeurs ont déjà largement investi le terrain du Mobile Device Management, mais cet état de fait n'a pas découragé CA Technologies, qui voit dans la mobilité une tendance si forte qu'il lui est impossible de l'ignorer, au regard des nombreuses solutions de gestion et de supervision déjà présentes à son catalogue. Lundi, l'éditeur américain a annoncé lors de sa convention annuelle, CA World, l'arrivée imminente de sa première solution dédiée, CA MDM.
Plutôt que de repartir de zéro, ou de mettre la main sur une start-up spécialisée, CA a choisi ici de s'adosser à une solution déjà bien éprouvée : Afaria, de l'allemand SAP. Ce socle sera dans un premier temps cantonné au MDM pur (gestion d'une flotte de terminaux hétérogènes), avec la prise en compte des terminaux fournis par l'entreprise comme de l'équipement personnel des collaborateurs (smartphones et tablettes iOS, Android, Windows ou Blackberry).
CA Technologies compte toutefois rapidement l'enrichir de couches supplémentaires de gestion. L'éditeur avance ainsi une feuille de route qui fait état de gestion des applications, des contenus puis des services, avant la fin de l'année 2013, de façon à disposer d'une solution complète, en mesure de répondre à tous les défis que pose la mobilité en entreprise.
Sur la partie terminaux, CA promet une inscription facilitée et très user friendly, ainsi que la panoplie habituelle des fonctions permettant à l'IT de sécuriser et gérer le parc ainsi constitué : effacement des données à distance en cas de perte ou de vol, liste noire d'applications, sauvegarde et restauration, gestion des règles utilisateurs par groupe et remontées analytiques sur les dépenses télécom occasionnées par l'activité professionnelle. S'ajoute, comme le propose Afaria, l'accès à un App Store d'entreprise.
À l'heure où la concurrence planche elle aussi sur des solutions globales (voir par exemple XenMobile MDM chez Citrix), difficile de s'en tenir là. CA promet donc de monter rapidement sur la gestion des applications, avec au programme une authentification unique (single sign-on), l'analyse de la performance des applications métier et la possibilité de superviser les usages associés. Contenus et services suivront, avec une feuille de route là encore de facture classique, autorisant le chiffrement intégral des données stockées ou transmises ainsi que l'accès et le partage des contenus de l'entreprise.
« Les entreprises ne veulent pas simplement gérer les terminaux, elles veulent avoir la main sur la totalité de l'écosystème », a affirmé Ram Varadarajan, responsable de la branche New Business Innovation chez CA. « La mobilité n'a pas à être traitée séparément du reste de l'infrastructure », a-t-il ajouté, admettant que le chemin qui mène à une intégration aussi complète est encore long. Le rachat de Layer7, également annoncé lundi, participera de ce mouvement.