Les dépenses des français en équipements de la maison continuent de baisser. Au deuxième trimestre, l'institut GfK a relevé une baisse du chiffre d'affaires du secteur de 5% sur un an, lequel atteint 6,5 milliards d'euros. Et ça n'est pas le salon de l'électronique grand public de Berlin (IFA) qui ouvre ses portes mercredi (voir les dernières actualités sur notre page dédiée) qui inversera la tendance.
Cela fait près de cinq trimestres que c'est ainsi. En trois ans, les recettes de cette industrie se sont érodées de 700 millions d'euros, soit environ 10%. Principal responsable de ce repli endémique : les téléviseurs. Ils s'affichent encore un recul de 23%, comparé à la même période l'an dernier, en raison d'une baisse des ventes continue mais également d'une stagnation des prix depuis quelque mois.
Si les écrans de grande taille se portent mieux - au même titre que l'univers du son -, ils ne suffiront pas à aider le secteur à sortir la tête de l'eau car il fait face à un « contexte économique global où les consommateurs se montrent des plus prudents en matière d'achats plaisir », observe l'institut.
Deuxième responsable de cette baisse globale : la micro-informatique, dans laquelle GfK rassemble les PC et les tablettes. En repli de 9% à 1,6 milliard d'euros sur un an, le secteur souffre de l'inexorable déclin des ordinateurs (-19% sur un an selon Gartner) mais aussi de la baisse en valeur des tablettes. Si leurs ventes ont connu une croissance à deux chiffres, leur prix a en revanche chuté de 32% en un an.
Les perspectives en volumes restent toutefois bonnes. Alors que huit ménages sur dix sont équipés de PC - ce qui explique aussi la baisse des ventes -, seulement deux sur dix possèdent une tablette. Mais à l'inverse des ordinateurs, ces dernières n'ont pas encore trouvé d'ouverture auprès des entreprises.
Si les tablettes rognent les parts de marché des PC, le même phénomène s'observe dans le domaine de la photo, où les smartphones causent du tort aux appareils compacts. Malgré des baisses en volume que l'institut ne précise pas, ces boîtiers ont maintenu leurs prix sur un an à la faveur des modèles experts.
Côté appareils à objectifs interchangeables, les hybrides ont renoué avec la croissance en volume après une fin de premier trimestre négative, mais cette hausse à deux chiffres est bien ralentie par rapport à l'an passé, relève GfK. Cette progression est principalement due à de fortes ristournes opérées en juin. Quant aux reflex, également aidés par les soldes, ils ont vu leur volume de ventes stagner sur un an.
Le seul segment dont les voyants sont au vert reste celui des télécommunications. En hausse de 12% sur un an, le chiffre d'affaires tiré des téléphones mobiles a atteint 1,3 milliard d'euros entre mars et juin.
Cette croissance est tirée par les modèles à moins de 200 euros, dont l'engouement est lié au succès des offres sans engagement - elles représentent désormais la moitié du parc d'abonnements selon l'Arcep.