L'Arcep dévoile son observatoire portant sur le réseau des opérateurs de téléphonie mobile. L'autorité fait ainsi le point sur l'état d'avancement du déploiement des infrastructures nécessaires au développement de la 4G.
Le régulateur des Télécoms critique en particulier SFR (et Free Mobile dans une moindre mesure) pour la fiabilité de ses cartes de couverture. Dans son document, l'organisme précise que la « fiabilité des cartes 4G de Free Mobile, mais surtout de SFR, était en revanche plus faible. A la demande de l'ARCEP, les deux opérateurs ont donc corrigé les cartes 4G qu'ils publient ».
Pour rappel, les opérateurs ont des obligations réglementaires à respecter en termes de couverture. Ils disposent d'un calendrier qu'ils doivent tenir mais ils peuvent également déployer leurs infrastructures plus rapidement. Pour l'instant, les opérateurs dépassent largement leurs obligations de couvrir 25% de la population en France. L'échéance de ce seuil est fixée au 11 octobre 2015.
Pour l'instant, Bouygues Telecom se situe largement au-dessus de ce seuil grâce à l'autorisation d'utiliser une partie de ses fréquences 2G pour la 4G (refarming). Quant à Orange, il se situerait aux alentours des 69% de couverture.
Si les opérateurs sont donc tenus de respecter leurs engagements en matière de couverture de la population, ils n'ont toutefois pas d'obligations concernant la couverture du territoire physique du territoire. Selon les documents fournis par l'Arcep on se remarque que l'écart est très important entre la population couverte par les installations des opérateurs et les territoires pris en compte.
Sur l'ensemble de la France, Bouygues Telecom indique couvrir 69,8% de la population contre 21,8% du territoire. De son côté Orange dispose, au pointage de mai 2014 d'une couverture de 65,5% de la population (désormais 69% selon ses dernières annonces) contre 17,4% du territoire. Pour SFR, l'opérateur touche 29,8% des Français contre 1,7% du territoire en 4G. Enfin pour l'Arcep, Free Mobile couvre 23,9% de la population contre 1,5% du territoire.
Sans surprise, on note donc que les opérateurs jouent « placé » et installent leurs dispositifs dans les zones dans lesquelles la population est la plus importante. Les habitants des zones moins peuplées du territoire devront donc attendre encore avant de pouvoir profiter du très haut débit mobile.
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