Un palier vient d'être franchi. Dans une infographie publiée sur le blog de la marque, Samsung annonce que le magasin de ses montres Galaxy Gear a dépassé le millier d'applications. Avec pour objectif la promotion de son catalogue, la marque fait découvrir sa sélection des meilleurs services.
Au top 5 : une application pour contrôler sa consommation d'eau, un capteur d'activité physique, un babyphone employant le smartphone de l'utilisateur comme caméra et micro, une adaptation du jeu 2048 et un traducteur.
En passant la barre des 1 000 applications, Samsung rattrape la boutique de Pebble, son principal concurrent. Le nombre de services proposés est un facteur déterminant pour le succès d'une montre connectée, comme pour le succès d'un smartphone d'ailleurs. Pour autant, avoir un vaste catalogue ne garantit ni la qualité des services, ni leur utilité.
Selon une étude du bureau d'analyse Jackdaw, les montres actuelles manquent de fonctionnalités réellement intéressantes pour l'utilisateur. L'étude révélait notamment que peu de personnes utilisent les notifications push alors qu'elles constituent la principale fonctionnalité des montres connectées. Quant aux capteurs de santé et d'activité physique, principale innovation de ce type de produit, ils seraient tout simplement inutilisés par la plupart des possesseurs de ces appareils.
Une stratégie risquée
En poursuivant la voie d'un écosystème dédié aux montres Samsung, le fabricant coréen risque de se heurter à l'arrivée d'Android Wear. Tizen, le système d'exploitation de Samsung, pourrait avoir du mal à s'imposer face à la concurrence du système de Google. Android Wear aura l'avantage d'être présent sur plus de produits, et de marques différentes. Les montres sous Android Wear seront également compatibles avec la plupart des terminaux animés par le système de Google, c'est-à-dire la majorité des smartphones en circulation. Les montres sous Tizen, quant à elles, ne fonctionnent qu'avec les terminaux de marque Samsung. Dans de telles conditions, il sera difficile pour le coréen de susciter l'intérêt des développeurs.Poursuivre cette stratégie pourrait s'avérer risqué pour la société. Le Samsung Z, destiné à la Russie et animé par Tizen, avait d'ailleurs souffert d'un manque de contenu à sa sortie. En outre, la mésaventure de Blackberry et son système d'exploitation dédié reste encore dans tous les esprits. La boutique de services de la marque avait été désertée par les développeurs. Ces derniers préféraient concevoir des services pour iOS ou Android, plus répandus que leur homologue de chez Blackberry.