Nombre d'éditeurs ont en effet dévoilés leurs solutions permettant de gérer les flottes de terminaux mobiles (smartphones, tablettes...) apportées par les employés dans l'environnement de travail. Cette tendance baptisée BYOD (pour Bring Your own Device) est d'ailleurs un des centres d'attentions des fournisseurs de sécurité.
S'il ne récuse pas l'apport de ces outils pour les professionnels, le dirigeant de l'ANSSI précise que quelques règles doivent tout de même être respectées. « Quand on connecte une tablette tactile à un système d'information, doit-on passer par les fourches caudines de l'authentification et de la gestion d'identité de Google ou d'Apple ? Je dis clairement non », explique Patrick Pailloux.
L'enjeu est identique en ce qui concerne les systèmes industriels. Le responsable répond au rapport du sénateur Bockel (demandant le retrait des routeurs d'origine chinoise du cœur des réseaux critiques) et précise que son administration n'utilise que des appareils dont les composants sont faits en France (par exemple le téléphone Téorem édité par Thales). En ce sens, il invite les sociétés à mieux maîtriser les règles d'interconnexion entre réseaux industriels et informatiques. « Il est absolument impératif que les entreprises qui disposent de systèmes industriels vérifient bien l'isolation de ces derniers à l'Internet, et si ce n'est pas le cas, je n'ai pas d'autre recommandation à faire que de les déconnecter, et je suis extrêmement sérieux », précise-t-il.
Des mesures non-contraignantes et qui ont vocation à être amendées par les sociétés concernées. 40 points sont ainsi publiés sur le site de l'ANSSI en « version 0 » et une mouture améliorée devrait voir le jour prochainement.