L'Enisa a rassemblé les informations d'une partie des Etats de l'Union européenne afin de dresser un premier bilan des pannes rencontrées par les systèmes d'information. Sur les 11 pays interrogés, 9 d'entre eux ne rapportent aucune interruption (probablement parce qu'ils n'ont encore pas mis en place de système permettant de répertorier nationalement ces incidents).
L'agence européenne précise que dans 60 % des cas, ces pannes concernent les réseaux de téléphonie mobile ou Internet. Ces arrêts sont alors principalement dus à une défaillance logicielle ou matérielle ou à l'action d'une partie tierce. La troisième cause principale relevée par l'organisation, l'existence de mauvaises conditions météorologiques (tempête, inondation, neige abondante...), a concerné environ 300 000 personnes au total.
Le directeur exécutif de l'Enisa, le professeur Udo Helmbrecht s'est toutefois félicité de l'édition de ce premier rapport en expliquant que les Etats sont désormais : « équipés d'un aperçu des incidents cybernétiques majeurs en Europe. Il s'agit d'un moment décisif pour tous les efforts de l'UE visant à améliorer la compréhension de l'impact des incidents de cyber-sécurité. Cependant ceci traite encore seulement un petit sous-ensemble d'incidents de sécurité cybernétique. »
Afin de mieux cerner les problèmes récurrents, l'Enisa invite chaque pays à mettre en place un processus permettant de rapporter automatiquement toute panne. Ce processus devrait alors se baser sur plusieurs critères comme les services touchés, le nombre d'utilisateurs concernés, la durée, les actions prises pour résoudre la panne, les éventuels services d'urgence visés...