Une nouvelle fois, le gouvernement de Pékin semble resserrer son emprise sur ce qu'il se passe dans le cyberespace chinois.
Les nouvelles lois publiées par la Cyberespace Administration of China imposent la manière dont les entreprises du web doivent sélectionner leur contenu, notamment en incluant des recommandations algorithmiques d'idées « positives ».
Des algorithmes « positifs » pour une liberté amoindrie
La Cyberespace Administration of China est un organisme de contrôle du gouvernement de Pékin traitant de tout ce qui se déroule sur l'Internet chinois.Leurs nouvelles règles, publiées le 20 décembre dernier et qui doivent entrer en vigueur au premier mars 2020, ciblent en premier lieu les créateurs d'applications, de sites internet et de plateformes sociales, mais aussi les individus, comme nous l'apprend le Wall Street Journal.
Cette nouvelle réglementation exigent en effet des créateurs de contenus en ligne qu'ils encouragent les recommandations algorithmes emmenant les internautes vers des « idées positives », excluant le « mauvais » contenu. Cela peut sembler un peu étrange et très manichéen au premier abord, mais s'applique en réalité de façon très claire.
La Cyberespace Administration of China souhaite ainsi interdire le contenu qui est susceptible de « mettre en danger la sécurité nationale, révéler des secrets d'État, renverser le pouvoir de l'État et sape l'unité nationale ». Clair comme de l'eau de roche.
La Cyberespace Administration of China, un pouvoir bien ancré
Il est rare d'entendre parler d'une institution qui ne cherche pas à bannir les biais algorithmiques, mais à en promouvoir certains. Créée en 2015, la Cyberespace Administration of China s'illustre régulièrement par des choix très radicaux dans la gestion du cyberespace chinois.À la fin du mois de novembre, l'institution a ainsi annoncé que la publication de fausses informations créées avec des technologies d'intelligence artificielle serait désormais considérée comme un acte criminel. Selon Reuters, cette annonce visait en particulier l'utilisation de deepfakes.
Source : Engadget