L'institution de l'UE a redéfini son rôle d'acteur majeur du numérique et de ses principales composantes : l'intelligence artificielle, la donnée et la sécurité.
La Commission européenne a dévoilé, cette semaine, ses idées et mesures pour encourager la transformation numérique à travers les États de la zone, dont beaucoup sont en retard en la matière. En plaçant les citoyens européens au premier plan, la commission encourage le développement de technologies fiables, et voit dans le numérique un ingrédient déterminant dans la lutte contre le changement climatique et la transformation positive de la transition écologique.
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Mettre à contribution le privé et le public pour une IA de confiance
L'Union européenne prédit que de nouveaux cadres et mesures permettront à l'Europe de déployer des technologies numériques dites « de pointe » et ainsi renforcer ses capacités en matière de cybersécurité, de façon à préserver une Europe démocratique, ouverte et durable, soutenue par les outils numériques.S'agissant de l'intelligence artificielle, la Commission européenne a publié, le 19 février, un livre blanc dans lequel elle visage un cadre pour une IA qui serait gouvernée par « l'excellence et la confiance. » La Commission en est convaincue : l'UE possède tous les atouts pour « devenir un chef de file mondial dans le développement de systèmes d'IA sûrs. »
En nouant des partenariats avec les secteurs privé et public, l'UE entend travailler étroitement avec les États membres et la communauté des chercheurs pour retenir les talents et en attirer de nouveaux.
En ce qui concerne les secteurs sensibles imbibés d'IA, comme la santé, les transports ou la police, « les systèmes d'IA devraient être transparents, traçables et garantir un contrôle humain », prévient l'institution bruxelloise, ciblant notamment la reconnaissance faciale, qui ne bénéficie pas d'une réelle réglementation à ce jour.
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Établir un espace européen des données
Alors que les volumes de données générées par les organisations publiques et entreprises de la zone ne cessent d'augmenter, leur gestion peut devenir un problème, d'où l'intérêt pour l'UE de promouvoir sa stratégie européenne pour les données. Pour cela, les autorités de l'Union veulent bâtir un véritable espace européen des données, en autorisation leur libre circulation, ce qui profitera aux entreprises, administrations et chercheurs.En parallèle, la Commission proposera la création d'un cadre réglementaire pour la gouvernance des données, qui impliquera de mettre en place des mesures d'incitation qui pousseront au partage et à l'utilisation des données en respectant les valeurs et règlements européens. « Cela requiert aussi d'accroître la disponibilité des données du secteur public en ouvrant l'accès à des ensembles de données de grande valeur dans l'ensemble de l'Union et en permettant leur réutilisation aux fins d'innovations », précise l'institution.
Source : Commission européenne