La Cnil indique avoir reçu une trentaine de plaintes de personnes qui ne parvenaient pas à obtenir la suppression de leurs données, même après plusieurs demandes. Ces plaignants estimaient également que le service utilisait des « informations périmées, soit des données provenant de profils fermés ou supprimés de réseaux sociaux. Un plaignant indiquait ainsi, par exemple, que les informations de son profil LinkedIn étaient mises en ligne sur le site yatedo alors que son profil était supprimé depuis plus de deux ans ».
Similaire à 123people, la plateforme avait reçu de nombreuses demandes d'éclairages de la part de la Cnil quant à ses pratiques. Pour autant, l'éditeur du site n'a, semble-t-il, jamais adressé de réponse satisfaisante à la Commission. L'autorité a donc fait le choix de sanctionner le portail pour défaut de mise à jour des données traitées mais également pour défaut de coopération.
Pour rappel, l'avertissement public est la première des sanctions que peut prononcer la Cnil dans sa formation contentieuse (suite à une ou plusieurs plaintes). L'autorité a ensuite le pouvoir de sanctionner au portefeuille la société en cause mais également de l'enjoindre de cesser le traitement en cause. Enfin, la Cnil peut retirer son autorisation de traiter les données personnelles. Dans cette dernière configuration, l'activité de Yatedo pourrait être alors considérée comme illégale.