Mathias Moulin, chef du service CIL au sein de la Cnil fait un point de la situation : « Le CIL n'est pas l'œil de Moscou dans une société. Il est rattaché à la direction et communique régulièrement avec elle. Par contre, il n'est pas responsable d'une éventuelle mauvaise attitude du professionnel. En général il cumule les postes avec celui du DSI, du RSSI ou d'un juriste spécialisé ».
Afin d'évoquer l'essor de ces correspondants, le responsable explique également que la sphère politique s'est saisie de la question de la protection des données personnelles en entreprise. En effet, la proposition de loi Détraigne-Escoffier (actuellement sur le bureau de l'Assemblée nationale) vise notamment à rendre obligatoire un CIL si plus de 100 personnes ont accès à un fichier comportant des données informatiques personnelles.
Signe d'une adoption en progression, l'année 2008 a vu le nombre de CIL augmenter en particulier grâce aux cabinets d'huissiers et de notaires. Pour autant, si la France semble faire partie des bons élèves, d'autres pays européens n'adoptent pas encore la même posture. L'Allemagne a rendu obligatoire son utilisation, tout comme les Pays-bas ou Malte. Malgré cela, d'autres hésitent encore à multiplier ce type d'initiative rendant la coopération entre Etats européens parfois difficile.