« Si un pays ami, un pays allié espionne la France, c'est tout à fait inacceptable », estimait la semaine dernière Manuel Valls, le ministre de l'Intérieur, suite aux révélations du Monde faisant état de collectes de données téléphoniques massives en France, de la part de l'agence nationale de sécurité (NSA) américaine. Or d'après le quotidien, l'État aurait conclu un accord secret, dont le nom de code est « Lustre », avec les pays membres des « Five Eyes ».
Cet ensemble de pays comprend, en tête, les États-Unis, suivis par le Royaume-Uni, la Nouvelle Zélande, le Canada et l'Australie. Ces parties prenantes du programme de surveillance mondial Echelon auraient ainsi signé des accords avec des pays tiers, dont la France, afin d'étendre un peu plus la portée de leurs oreilles.
Aux côtés de l'Hexagone et de son « Lustre », on trouverait Israël avec le programme « Ruffle », la Suède (« Sardine ») et l'Italie. Autant de pays qui se seraient notamment engagés à ne pas surveiller leurs populations respectives, d'après les documents. Interrogée sur TV5 Monde, la ministre du Commerce extérieur, Nicole Bricq, a répondu qu'elle « espère bien qu'on se défend » et qu'« un grand pays comme la France doit aussi avoir un outil ». Avant de concéder qu'« on n'est pas dépourvus en la matière ».