Au début de l'année 2018, Facebook faisait face au scandale Cambridge Analytica. L'affaire porte le nom de la société qui a recueilli des données personnelles sur le réseau social dès 2014.
Aujourd'hui, celle-ci continue d'en subir les conséquences. Après les États-Unis et le Royaume-Uni, l'Australie vient de lancer à son tour une action en justice contre Facebook.
« Atteintes graves »
Plus précisément, celle-ci a été déposée lundi 9 mars par Angelene Falk, la commissaire australienne à l'information, devant la Cour fédérale du pays. Le texte précise « des atteintes graves et/ou répétées à la vie privée en violation de la loi australienne sur la vie privée », selon un communiqué publié en ligne.Lire aussi :
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Angelene Falk a déclaré : « Nous considérons que la conception de la plate-forme Facebook a empêché les utilisateurs d'exercer un choix et un contrôle raisonnables sur la manière dont leurs informations personnelles ont été divulguées ». Elle ajoute : « Facebook n'a pas pris de mesures raisonnables pour protéger les informations personnelles de ces personnes contre toute divulgation non autorisée ». Pourtant, à la BBC, un porte-parole du réseau social affirme que celui-ci s'est « activement engagé » dès l'ouverture de l'enquête en 2018. Le porte-parole a également déclaré que Facebook n'était « pas en mesure de commenter davantage (l'action en justice), car celle-ci est désormais déposée devant la Cour fédérale ».
Une amende à 529 milliards de dollars ?
CNBC rappelle que, si Facebook était effectivement reconnue coupable, la Cour fédérale pourrait lui infliger, en application de la loi australienne sur la confidentialité, une amende allant jusqu'à 1,7 million de dollars australiens (environ 980 000 euros) par utilisateur lésé.Selon TechCrunch, le nombre d'utilisateurs concernés se porte à un peu plus de 311 000. Ainsi, l'amende pourrait aller jusqu'à un record de 529 milliards de dollars australiens (environ 305,2 milliards d'euros).
Le chiffre, qui indique un montant maximal, ne correspondra probablement pas à l'amende finale. Il est largement au-dessus des cinq milliards obtenus à l'amiable pour le scandale Cambridge Analytica aux États-Unis, et bien au-delà de l'amende de 500 000 livres infligée au Royaume-Uni.
Source : CNBC