Parmi les dispositions du texte voté, se trouve à l'article 4 une disposition qui propose qu'un site considéré comme pédopornographique puisse être bloqué sans même l'intervention d'un juge. Une position très critiquée au même titre que l'article 2 de la Loppsi qui met en place un délit d'usurpation d'identité en ligne. Chaque contrevenant est désormais passible de 2 ans de prison et de 20 000 euros d'amende.
L' Assemblée nationale a pourtant adopté le texte par 73 voix contre 29. Pour sa part, le Parti socialiste a voté contre. Une opposition qui pourrait bien la conduire à saisir le Conseil constitutionnel. Pour preuve la députée PS Delphine Batho a encore critiqué la loi, la qualifiant de « véhicule législatif à tout faire ».
Dans la foulée, les deux eurodéputés Sandrine Bélier et Eva Joly d'Europe Ecologie ont réagi à cette éventuelle saisine. « Nous serons fixés jeudi. Il faudra donc constituer un groupe d'au moins 60 sénateurs ou 60 députés avec les autres partis pour faire ce recours » expliquent-elle sur le site Owni. Reste donc à l'opposition à former une coalition...